Une commission nationale de lutte contre les moustiques est chargée de produire des documents dont des cartographies et des documents explicatifs du programme de lutte contre les moustiques pour les mettre à la disposition des gouverneurs Le problème des moustiques se pose chaque année à pareille période dans plusieurs régions de Tunisie. Malgré les mesures prises pour lutter contre la prolifération des moustiques — notamment par le traitement des foyers larvaires — la situation n'a pas beaucoup changé dans la mesure où l'on constate encore des moustiques dans plus d'une zone comme celles qui sont situées dans la banlieue sud (Mégrine, Ezzahra, Hammam-lif) qui compte une population nombreuse. Les piqures des insectes laissent leurs traces sur la peau et nécessitent souvent un traitement pour éviter les complications. L'utilisation des différents pesticides n'a pas permis de venir à bout de ce fléau qui se pose chaque année avec la même acuité. D'après les études scientifiques élaborées, la multiplication des insectes et particulièrement des moustiques est due essentiellement à la pollution et aux déchets ménagers (résidus organiques) qui moisissent pendant une longue période en plein air. Les eaux stagnantes constituent aussi un lieu privilégié pour l'éclosion et le développement des larves qui se transforment en insectes. D'où la nécessité de se débarrasser rapidement des déchets ménagers et d'assécher les eaux stagnantes ou d'assurer le curage des oueds et des cours d'eau avant de passer au traitement biologique pour espérer se débarrasser de ces insectes. Une solution radicale en vue Les autorités publiques mènent d'ailleurs des opérations de lutte contre ces insectes en utilisant des pesticides conformes aux normes internationales. Ce traitement biologique cible notamment les quartiers et les eaux stagnantes dans toutes les zones rurales et urbaines qui renferment des abris pour les larves. Il s'est avéré que certains pesticides utilisés ne sont pas très efficaces et n'arrêtent pas d'une façon définitive la prolifération des insectes particulièrement quand les conditions sont favorables à l'éclosion des larves. Les citoyens ont, eux aussi, une part de responsabilité dans la lutte contre les moustiques en renfermant leurs déchets dans des sacs en plastique à sortir seulement lors du passage des bennes municipales pour éviter le moisissement des ordures. Une commission nationale de lutte contre les moustiques a été déjà créée. Composée des représentants de plusieurs ministères et institutions, elle est chargée notamment de produire des documents dont des cartographies et des documents explicatifs du programme de lutte contre les moustiques pour les mettre à la disposition des gouverneurs qui président les commissions régionales de lutte contre les moustiques. Cette documentation constitue un appui à la prise de décisions et aide les gouverneurs à définir les moyens adéquats susceptibles de réduire la multiplication des moustiques. Chaque gouverneur est tenu d'envoyer un rapport tous les 10 jours sur l'état d'avancement du programme mis en place. Une visite dans les centres urbains de Tunis et ses périphéries montre clairement que l'environnement est encore pollué. Les maisons, les restaurants et les marchés produisent chaque jour des quantités énormes de déchets qui ne sont pas tous ramassés à temps, ce qui favorise l'accroissement des moustiques qui causent des désagréments pour les citoyens dont plusieurs achètent les pesticides proposés sous différentes marques sur le marché à un prix relativement élevé.