Les ouvriers des chantiers nient être à l'origine des feux de forêt Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Noureddine Taboubi, a pressé, hier, le gouvernement à «dévoiler au peuple tunisien la vérité» sur les feux de forêt enregistrés récemment dans plus d'un gouvernorat et à poursuivre en justice toute personne impliquée dans ces incendies. «C'est aux structures officielles de l'Etat de nous fournir les éclaircissements nécessaires sur ces actes », a-t-il souligné dans une déclaration aux médias en marge d'une séance de travail avec la présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne (Unft), Radhia Jerbi, au siège de l'organisation. «Nous sommes face à un terrorisme d'une autre nature. Il est donc impérieux de ne pas enterrer cette affaire», a encore prévenu Taboubi, appelant à la nécessité de venir en aide aux sinistrés. Depuis plusieurs jours, de nombreux incendies ravagent des centaines d'hectares de forêt dans les gouvernorats de Béja, Bizerte, Zaghouan et Jendouba et Kasserine. Le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, Khalifa Chibani, qui s'exprimait samedi lors d'un point de presse, a affirmé que quatre individus en rapport avec ces incendies ont été placés en garde à vue à Jendouba et deux autres à Bizerte. Il s'agit d'agents de chantiers temporaires recrutés puis abandonnés, selon les investigations préliminaires. «Ils auraient déclenché les incendies dans l'espoir d'être engagés dans les interventions des forces de sécurité pour contenir les flammes», avait-il déclaré. Selon la même source, des différends familiaux sur la propriété de certaines terres et le désir d'installer des pâturages seraient également à l'origine des incendies. D'autre parts, le collectif des coordinations régionales des ouvriers de chantiers s'est dit hier «étonné» de la «campagne orchestrée» contre son secteur à la suite de la vague d'incendies qui frappe le pays depuis plusieurs jours. Il s'indigne face aux «accusations gratuites lancées à l'encontre d'une catégorie entière de travailleurs qui reste pourtant mobilisée en première ligne, à cette heure, avec les unités de la protection civile pour combattre le feu en dépit des conditions de travail éprouvantes». Il estime dans un communiqué que ces accusations, émanant même de responsables du gouvernement, fait partie d'un «scénario bien ficelé visant à permettre à l'Etat de se défaire de son devoir constitutionnel de régulariser définitivement la situation précaire de cette catégorie marginalisée». Le collectif affirme néanmoins que ses adhérents «restent mobilisés pour le salut de la sécurité de la patrie et répondront toujours à l'appel du devoir, quelles que soient les conditions». Il réitère son hommage aux ouvrières et ouvriers des chantiers qui combattent le feu en première ligne, les appelant à résister jusqu'à ce que les incendies soient totalement éteints. Il considère, par ailleurs, que l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) demeure le négociateur unique et officiel dans le dossier des ouvriers de chantiers. Le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, qui s'exprimait samedi lors d'un point de presse, a affirmé que quatre individus en rapport avec ces incendies ont été placés en garde à vue à Jendouba et deux autres à Bizerte. Il s'agit, a-t-il indiqué, d'ouvriers de chantiers temporaires recrutés puis abandonnés, selon les investigations préliminaires. «Ils auraient déclenché les incendies dans l'espoir d'être engagés dans les interventions des forces de sécurité pour contenir les flammes», avait-il déclaré.