Comment traduire l'émotion en mots après la perte d'un être cher ? Quel vocabulaire pourrait peindre la douleur ressentie suite à la disparition subite de la jeune et talentueuse journaliste et politologue Azza Turki un 14 août 2013 ? Voilà déjà quatre ans écoulées et la douleur ne fait que s'amplifier dans le temps qui effrite sa silhouette entre les rangs des tables de la bibliothèque du Crédif où elle a passé bien des journées pour s'évader à jamais, tel un éclair. Ô combien la douleur de son père Mohamed Salah Turki nous laisse coi. Cette impuissance à soulager un cœur qui gémit, une âme qui se déchire, un chagrin sans pareil, une voix aphone, désarme toutes les forces tyranniques. Azza Turki n'est plus de ce monde, elle a choisi l'ombre pour nous faire parler d'elle. Azza a pris de l'avance et en tirant tôt sa révérence, tout un chacun remballe ses rêves pour les ranger dans les casiers des souvenirs aussi heureux qu'amers. Si ce n'est cette maladie découverte à la veille de ses noces qui l'a hospitalisée le lendemain pour atterrir dans un ultime voyage un mois après, les jours auraient été plus ensoleillés et les nuits plus sereines. Les larmes écoulées arroseront désormais sa tombe d'amour et d'espérance murmurée en silence... pour essayer un tant soit peu d'éteindre un cœur foudroyé encore par la douleur. L'oubli refuse de prendre refuge dans les âmes meurtries de souffrance, seuls les souvenirs y ont droit de cité. Paix à ton âme feu Azza Turki et toutes nos compassions à son père Mohamed Salah Turki, à sa mère Najet Turki, à son mari Mehdi El Béji et à tous ceux qui l'ont connue, côtoyée et aimée. Ton père Mohamed Salah Ta mère Najet et sa tante Nabila Ton frère Hosni Ton mari Mehdi