BNA Assurances dément tout projet de partenariat avec un groupe étranger    L'UPR dénonce la détention prolongée de Lotfi Mraihi et Laila Kallel    Le statut d'auto-entrepreneur élargi aux journalistes indépendants    Coupure d'eau à Ennadhour – Aïn El Berda ce jeudi à partir de 14h00    Tunisair Technics : 400 dinars de plus pour les techniciens, la grève suspendue    TLS Contact alerte sur le trafic de rendez-vous Visas en Tunisie    Où partir sans visa quand on est Tunisien ? Le top 10 des destinations à découvrir    La Tunisie met en avant sa vision lors des dialogues approfondis sur l'éducation transnationale du British Council    La SNCFT transporte près de 780 000 tonnes de phosphate au premier semestre    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Orages violents et grêle : alerte météo cet après-midi en Tunisie    City Cars – Kia accompagne la Protection Civile de Tunis et de Sfax dans la formation aux véhicules électriques    Projet FEF Horizon Recherche : Vers une évaluation renforcée de la recherche scientifique en Tunisie    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    L'attaquant international de Liverpool Diogo Jota perd la vie dans un terrible accident de la route    Michket Slama Khaldi plaide pour une dette souveraine tournée vers le développement durable    L'UBCI soutient la créativité au Grand Défilé Annuel ESMOD Tunisie 2025    Tunisiens, ne tardez pas à déclarer et transférer vos avoirs avec « Jibaya »    Nuit de cauchemar entre Java et Bali : 30 disparus après un naufrage    Wajih Dhakkar : nous gardons l'espoir de parvenir à un accord    Sidi Bou Saïd : vers un plan national pour prévenir les glissements de terrain    Le Front de salut national appelle à manifester le 25 juillet prochain    Slim Bouzidi : les agents de la Steg subissent des pressions constantes    Sécurité alimentaire en été : renforcement des contrôles sur les fruits, légumes, fourrages et eaux conditionnées    Expulsion, litiges, préavis : ce que tout locataire tunisien doit exiger dans son contrat    USM : Faouzi Benzarti jette l'éponge et quitte le club    Glissements de terrain à Sidi Bou Saïd : Lancement d'un plan d'urgence    Le Royaume-Uni et la Tunisie lancent un projet d'énergie propre pour les opérations de pêche artisanale    De Carthage à Mascate : Une histoire partagée, un partenariat renforcé    Kaïs Saïed menace de nouveau de remplacer les responsables par des chômeurs    Nucléaire : l'Iran suspend officiellement sa coopération avec l'AIEA    Dougga le 5 juillet : NOR.BE et 70 musiciens en live dans le théâtre antique    Les Etats-Unis cessent la livraison d'armes à l'Ukraine : Kiev vacille, Moscou à l'affût    Spinoza, Dieu et la nature à l'épreuve du Big Bang: vers une métaphysique cosmique    Vient de paraître : Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Football-US Monastir : Faouzi Benzarti sur le départ?    Décès de Mrad Ben Mahmoud : Un photographe de grand talent nous quitte    Tournée de La Nuit des Chefs au Festival Carthage 2025, Festival Hammamet 2025 et à El Jem    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Trump annonce une trêve de 60 jours dans la bande de Gaza    Tunisie – Oman : Comment multiplier les 10.000 Tunisiens au Sultanat et les 97 millions de dinars d'échanges commerciaux    Amel Guellaty triomphe au Mediterrane Film Festival 2025 avec son film Where the Wind Comes From    Le programme d'aide à la publication Abdelwahab Meddeb (PAP) lancé dans sa 2ème session au titre de l'année 2025    Trump tacle Musk sur le montant des subventions qu'il touche    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La transparence pose-t-elle problème ?
Concours de recrutement dans la fonction publique
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 08 - 2017

Il faut faire valoir le critère de la méritocratie dans tout concours
Les concours de recrutement dans la fonction publique sont-ils, vraiment, transparents ? Pas tout à fait, les chiffres sont on ne peut plus têtus: « 25% des requêtes qui nous sont parvenues, pendant l'année 2016-2017, au centre I Wtach d'appui et du renseignement sur les victimes de la corruption ont porté sur des abus de recrutement dans la fonction publique», révèle Intissar Arfaoui, conseillère juridique auprès de I watch. D'ailleurs, rappelle-t-elle encore, 93 % des enquêtés, dans un sondage d'opinion réalisé en 2013, ont déclaré n'avoir plus confiance aux concours d'intégration à l'administration tunisienne.
Justement, ce système d'admission à la fonction publique n'a jamais été soumis à des critères bien précis. D'autant que son fonctionnement étant toujours remis en question, dans l'opacité totale. Parlons-en ainsi, l'ultime but étant, selon Mme Arfaoui, de réfléchir sur les solutions appropriées susceptibles de garantir le bon déroulement des concours dans la saine émulation et la transparence requise. L'Open-gov est de nature à favoriser le droit d'accès à l'information et l'égalité des chances entre tous les candidats. A titre préventif, il est temps d'asseoir une stratégie qui soit un rempart face à toute forme de clientélisme et de favoritisme. Ce faisant, cinq intervenants se sont invités à un panel de discussion et d'échange tenu, hier matin à Tunis, à l'initiative de I Watch, l'ONG sentinelle anticorruption. Dans leurs propos, il y a aussi des déclarations et des contre-déclarations. Et peut-être du vrai-faux.
Cadre à la présidence du gouvernement, M. Mohsen Sammari a démenti tout soupçon de corruption lié aux concours de recrutement dans la fonction publique. Selon lui, toute plainte ou pétition à ce propos est appelée à être vérifiée. « Sinon, il y a tout un contrôle minutieux qui s'opère sur tout concours, depuis le dépôt des candidatures à la proclamation des résultats, en passant par le tri des demandes reçues», défend-il. Et d'ajouter que la présence de la société civile dans la commission des concours et dans les épreuves orales et écrites est en soi un gage d'assurance et de transparence. Cependant, une chose est sûre : les critères d'admission ne sont pas les mêmes en ce qui concerne le recrutement provisoire, conjoncturel ou contractuel. Donc, des priorités, comme l'a expliqué son collègue Nejib Khabouchi, représentant du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi. D'après lui, l'équité est un principe à ne pas déroger. Pour son département, la diffusion sur web des communiqués des concours de recrutement semble visiblement respectée. « Certes, peut mieux faire, mais il y a tendance à encourager l'initiative privée», prévoit-il, en conclusion.
La méritocratie, un critère clé
Entre-temps, Mme Arfaoui a joué l'animatrice, provoquant ses invités par des questions qu'elle leur a posées en connaissance de cause. Pour elle, la non-transparence est un fait que personne ne peut nier. Qu'en pensez-vous ?, s'adresse-t-elle à Mme Olfa Chahbi, de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), qui a plutôt planté le clou dans le cercueil des entreprises publiques. Celles-ci procèdent, à l'en croire, à des concours directs, où le rôle du contrôle administratif est complètement absent. Revenant sur la question, M. Sammari a tenu à affirmer qu'il existe une double correction des épreuves pour, enfin, passer à la validation des résultats. N'empêche, Mme Najet Bacha, de l'Inlucc, a reconnu que le système juridique régissant les concours de recrutement dans la fonction publique demeure caducs, ne garantissant pas une certaine traçabilité juste. « Il faudrait changer de techniques et des procédés d'examen et du choix des candidats au moyen d'applications informatiques plus avancées pour assurer davantage de transparence », recommande-t-elle.
M. Mohamed Jouili, directeur de l'Observatoire national de la jeunesse (ONJ) a abordé la question de transparence d'un point de vue sociologique. Cela s'est traduit dans le rapport Etat-société-citoyen, basé essentiellement sur l'employabilité. Le rôle de l'Etat providence, en fait. Et c'est lui qui doit tout prendre en charge, dit-il. C'est pourquoi le sureffectif des fonctionnaires publics est dû à cette exigence sociale dont l'Etat est responsable. Et c'est là que le bât blesse. « Une telle manière d'absorber le flux des chômeurs s'est répercutée sur les taux de capacité de recrutement. Ce qui a pu déclencher la machine de corruption et de copinage», analyse-t-il, dénonçant qu'il a plus souvent « des zones d'incertitude » par lesquelles passent « des privilèges et des faveurs». Aujourd'hui, recommande-t-il, il importe de faire valoir le critère de « la méritocratie » dans tout concours de recrutement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.