L'axe longeant le Lac de Tunis connaît une extension démographique très rapide. De nouvelles cités voient le jour. Il est vrai qu'il s'agit, généralement, de bâtiments de haut standing destinés aux administrations, aux missions diplomatiques ou a de grandes sociétés tunisiennes ou étrangères. Entretemps, le transport ne suit pas. Partant de cette constatation, on ne peut que s'étonner de la lenteur au niveau de la réalisation d'un axe de dessertes des différentes zones du lac par un réseau de transport adapté à une demande croissante. Car, s'il est vrai que les sociétés ou les organismes installés peuvent compter sur leurs propres moyens, il y a ces milliers d'ouvriers et de visiteurs des Berges du Lac qui éprouvent de grandes difficultés pour accomplir des formalités d'affaires, pour travailler ou, tout simplement, pour faire quelques courses ou passer des moments de détente dans les espaces de loisirs. Le projet tant attendu du RFR avait prévu le passage d'une ligne par les Berges du Lac. Mais, on voit que, même pour le démarrage de la première ligne Tunis-Gobaâ, les travaux patinent en raison des obstacles incessants que l'on observe. Peut-on, néanmoins, répondre à une demande de transport dans des délais plus ou moins raisonnables ? Une seconde liaison La question mérite qu'on s'y intéresse davantage. A cet effet, l'idée de créer une ligne de métro au départ du TGM est à l'ordre du jour. Concrètement, il serait question de réaliser une liaison par métro à partir de la Gare de Tunis-Marine vers le Lac II. Cette ligne aura une longueur de 7 km. L'autre composante du projet consiste dans la réalisation d'une seconde liaison avec la zone de Bhar Lazreg (non loin de La Marsa) en utilisant des bus. Le ministère du Transport aurait approuvé l'idée d'un tel projet lors d'une réunion tenue au début de ce mois avec les divers intervenants. En principe, le premier projet du RFR prévoyait un autre itinéraire pour une ligne Nord-Sud. Celle-ci prendrait son départ à la station de transport des marchandises de Tunis-Marine et passerait par Bourgel, Charguia, Borj Louzir et Ariana-Nord (10,5 km). La nouvelle proposition change la donne et redessinerait la carte. Rappelons, aussi, qu'un autre scénario projetait l'intégration de la ligne du TGM au réseau du métro léger sur 18.7 km et la création d'une ligne en direction de Aïn Zaghouan et Bhar Lazreg sur 8.7 km à partir de La Goulette. Il faudrait savoir qu'actuellement les zones du Lac de Tunis ne sont desservies que par une ligne de bus (ligne 28 D) dont la fréquence ne répond pas du tout à une forte affluence. Il y a, aussi, les bus des lignes 20 qui desservent La Marsa, Gammarth ou Carthage mais qui ne pénètrent pas dans la zone du Lac. Par ailleurs, l'axe qui longe l'autoroute Tunis-La Marsa connaît une extension urbaine et démographique sans précédent. L'offre actuelle en transport est loin de la satisfaire. La qualité des prestations est médiocre. Avec la réalisation de ce projet d'un nouveau métro TGM-Lac II, de grandes possibilités pourraient être ouvertes devant les habitants des zones concernées. Un redéploiement des lignes 20 pourrait, également, suivre. Il aurait pour conséquence de desserrer l'étreinte imposée au trafic dans le centre-ville à partir de la Station du Passage. De cette façon, les habitants des zones d'Aïn Zaghouan, des Jardins de Carthage, de Sidi Daoud et de Bhar Lazreg seront, ainsi, mieux lotis grâce à une amélioration de l'offre.