Tout se jouera durant les 180 minutes et surtout face à la Guinée. Cela va dépendre de l'approche mentale, plutôt que tactique. Staff, joueurs et responsables sont avertis : l'erreur est impardonnable Il reste deux matches avant de passer au Mondial russe, un rêve qui s'approche petit à petit et qui devient presque une réalité. Rien n'est encore joué certainement, mais on a tous ce sentiment que cette fois, c'est la bonne. Après la double confrontation contre la RDC et les quatre points ramassés, l'équipe de Tunisie a fait un premier pas pour la Russie, mais il faut bien le confirmer face à la Guinée (le match-clé pour la qualification), et puis la Libye. Ce point gagné miraculeusement à Kinshasa (ce fut un vrai miracle de revenir à 2-2 en 2 minutes), vaut de l'or, à notre avis. C'est ce genre de match qui vous donne une motivation énorme même si vous n'êtes pas dans un grand jour. C'était le cas pour Maâloul et ses joueurs sauvés par la chance et par la naïveté de la RDC. Maintenant, il ne faut plus commettre la même erreur et éviter les mauvais choix, surtout pour le déplacement à Conakry. On a les joueurs qu'il faut pour réussir ce dernier sprint. Garder la tête sur les épaules Il reste 4 points à prendre pour se qualifier quels que soient les résultats de la RDC. Et, logiquement, il suffit de ramener trois points contre la Guinée pour réaliser ce rêve tant attendu. La première chose à faire est, à notre avis, de garder la tête sur les épaules et y aller doucement. On ne s'est pas encore qualifié au Mondial, même si le concours de circonstances nous est favorable. L'humilité, la solidité mentale, restent la clé pour bien aborder ce match. Cela ne concerne pas seulement les joueurs, mais aussi l'entraîneur national qui sait mieux que quiconque que prendre la Guinée au sérieux est fondamental pour gagner. Avant même de parler tactique et choix de joueurs, Maâloul doit faire mieux que contre la RDC à Kinshasa. Choix des joueurs, motivation et plan de jeu, le sélectionneur national a une obligation de rachat. Lui, qui sait bien que son CV sera orné en cas de qualification pour le Mondial. Et connaissant le footballeur tunisien (surtout après le fiasco de l'EST et du CSS), c'est inutile d'attendre un miracle si, mentalement, les choses ne vont pas au mieux. Le message doit être clair pour les joueurs avant le match de la Guinée. On joue gros et on doit se surpasser pour faire honneur aux couleurs tunisiennes. Changements Peut-on se permettre les mêmes choix faits contre la RDC ? Absolument pas. On ne peut pas attendre un coup du destin aussi favorable. Le casting devrait être différent, notamment en défense où le poids du match sera énorme. La fameuse formule de trois défenseurs axiaux encore une fois testée ? Nous ne le pensons pas. Cela a été déjà abandonné après le premier but congolais. En milieu et en attaque, Maskni, Khenissi, Ben Amor semblent intouchables. Ce sera une dure bataille pour gagner une place à l'entrejeu entre Sliti, Khazri, Chaâlali, Ben Youssef, Badri, etc. Certainement que les choix vont être laissés pour la dernière minute. Mais une chose est sûre, l'attitude tactique de la sélection doit être meilleure et bien équilibrée. On aimerait voir notre sélection bien quadriller le terrain contre la Guinée, jouer sur les transitions, un exercice qu'elle sait manier depuis longtemps, et bien se placer en défense. Pour un pays qui a toujours enfanté de grands défenseurs, nous nous trouvons à court de défenseurs rassurants et incisifs. Cela dit, contre la Guinée, qui n'aura aucune pression, l'équipe de Tunisie ne doit pas faire de calculs. Gagner, oui, mais pas à n'importe quel prix. Encore une fois, c'est un match-piège où les détails peuvent se révéler considérables et contraignants.