Si le onze national a remis les pendules à l'heure, c'est parce qu'il a osé prendre les devants. De la grisaille à l'éclairie, c'est sans doute comme cela que l'on pourrait définir la prestation du onze national face à la RD Congo avant-hier. C'est fou ce que Nabil Maâloul et ses joueurs se sont compliqué la tâche en optant pour une approche prudente, trop prudente même — la RD Congo méritait-elle tout ce potentiel défensif des Tunisiens ? Le sélectionneur national s'est trompé de choix au départ. L'équipe de Tunisie a prouvé en première mi-temps surtout qu'elle était venue à Kinshasa pour défendre et gagner un point sans plus. Cela explique le schéma adopté par Nabil Maâloul avec trois arrières centraux et trois pivots. C'en était vraiment trop. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Le onze national a raté ses deux entames de match en première et en seconde mi-temps pour encaisser deux buts. Le salut passe par l'attaque Tout le monde dira ensuite que le sélectionneur national a réussi son coaching. Nous ne partageons pas cet avis, car Nabil Maâlaoul n'avait plus rien à perdre. Il devait abattre ses cartes pour s'en sortir. En incorporant respectivement Badri, Sliti et Fakhreddine Ben Youssef, l'attaque du onze national avec Youssef Msakni est devenue nettement plus consistante. La monopolisation de la balle était désormais tunisienne et la défense congolaise acculée, jusqu'à l'égalisation. En conclusion, pourquoi Nabil Maâloul a perdu toute une mi-temps face à un adversaire tactiquement naïf et qui n'était pas supérieur à notre sélection nationale ? Le onze national pouvait même gagner en fin de rencontre et se rapprocher un peu plus de la qualification. Tout cela pour dire que le salut passe par l'attaque. Maintenant, le sélectionneur national doit tirer les bonnes conclusions du match de Kinshasa. La première chose à faire est de réviser ses choix. Il y a des joueurs qui méritent d'être en sélection, d'autres non. Nous pensons en premier lieu à Touzghar. Il n'a pas le même profil que Yassine Khenissi. L'ex-sociétaire du Club Africain n'es pas utile à la sélection et commence à découvrir l'Afrique. Ahmed Akaïchi aurait pu être l'homme de la situation par son abattage et son sens du but. Le joueur d'Al Ittihad Jeddah est toutefois en disgrâce et en froid avec le sélectionneur national. Maâloul et son joueur doivent absolument se réconcilier pour le bien de la sélection. Nous ne terminerons pas sans rappeler que l'on ne titularise pas un joueur en manque flagrant de compétition. C'était le cas de Naguez. Au fait, pourquoi Iheb Mbarki ne figure pas dans la liste de Nabil Maâloul? Il y a certainement anguille sous roche. Fait-il aussi partie des mal-aimés? Tout laisse à le penser. Trêve de plaisanterie, le sélectionneur national doit se faire une raison.