Les Gabésiens ne sont pas en panne réelle de résultats. D'où la question : ce changement s'imposait-il vraiment? C'est quand même un peu bizarre pour ne pas dire inédit. Jusqu'à ce jour, les résultats obtenus par le SG sont loin d'être mauvais et on peut même dire qu'ils sont satisfaisants. L'entame de la saison 2017/2018 est de très loin meilleure que celle de la saison écoulée. Or, que fait le président de la «Stayda», Saber Jemaï? Il force l'entraîneur Gérard Buscher à un divorce à l'amiable et le pousse vers la porte de sortie. Pour le premier responsable de la «Stayda», qui a pour habitude de changer d'entraîneur comme il change de chemise, ce changement s'impose. «Nous reconnaissons que les résultats réalisés par Gérard Buscher sont globalement acceptables dit-il, mais ce qui ne rassure pas, ce qui n'est pas acceptable, par contre, c'est la manière qui, elle, n'est pas satisfaisante et loin d'être convaincante. Le SG peut offrir un visage bien plus gai et plus reluisant que celui un peu pâlot, montré lors des premières rencontres. Nous avons donc préféré anticiper et battre le fer tant qu'il est chaud en faisant appel à Maher Kanzari pour remédier à ce qui est, à nos yeux, une lacune de taille qui peut nous desservir et même nous léser à mesure que la compétition avance et que les choses deviennent plus sérieuses». Il faut quand même avouer que c'est presque une première dans notre football de voir un président de club privilégier la manière au résultat. L'avenir seul dira si cette décision a été un peu précipitée et n'avait pas sa raison d'être. Maher Kanzari, flanqué de l'entraîneur des gardiens de but Mohsen Rajhi, a déjà pris les commandes pour une nouvelle aventure qui, apparemment, le séduit beaucoup. «Prendre en main une équipe comme le SG, c'est un challenge sérieux qui mérite d'être relevé. Une équipe de haut niveau qui a les moyens d'aller loin en championnat et de viser haut. Le hasard a voulu que je commence ma mission par un derby qui a toujours été chaud et prometteur. Je ne m'en plains pas. Je suis venu pour relever les défis».