«Accéder aux plus hauts paliers des compétitions internationales, surtout la Coupe du monde, fait toujours du bien à notre football et à nos footballeurs. C'est une grande motivation qui galvanise car se frotter aux meilleurs footballeurs du monde permet aux «nôtres» d'apprendre beaucoup de choses notamment au niveau de la discipline tactique et du mental. Ce sera donc une occasion pour nos joueurs et nos responsables, en particulier, de comparer le football de haut niveau à celui de notre pays. Notamment pour nos responsables qui vont s'enrichir des expériences des autres nations et revenir de Russie, peut-être, avec des idées innovantes qu'ils mettront au service des compétitions nationales afin de développer encore mieux le niveau de notre football. Il n'échappe à personne qu'en Tunisie et particulièrement depuis la révolution, il n'y a pas de stratégie claire dans la gestion de notre football. Il y a beaucoup d'improvisation aussi bien au niveau de la FTF qu'au niveau des clubs. Paradoxalement, je pense que le fait que nos clubs jouent les premiers rôles sur la scène continentale et que notre équipe nationale sera qualifiée à la phase finale de la Coupe du monde est une prouesse exceptionnelle de notre football. Ce dernier défie les lourds problèmes dans lesquels il barbote. Nos clubs sont dans la tourmente des résultats sans la moindre politique visionnaire. Et je ne veux pas parler des moyens mis à la disposition de ce sport-roi qui deviennent de plus en plus chiches. Il faudra donc réapprendre à gérer en cherchant d'autres méthodes pour booster davantage le rendement de nos footballeurs. Moi, j'ai toujours cru aux capacités du Tunisien, qui peut faire des miracles dans tous les domaines. Seulement, il faut l'encadrer et le motiver pour qu'il atteigne le niveau mondial. Ce qui n'est pas difficile pour lui car il l'a démontré dans plus d'un domaine. Notre championnat doit être mieux géré pour qu'il n'y ait plus quatre grands clubs seulement qui dominent la scène. Il faut donc donner les moyens aux petits clubs pour leur permettre de se hisser au niveau de leurs homologues mieux nantis. Par ailleurs, il faut éviter à l'avenir de priver nos stades et nos équipes de la présence importante du public. Le huis clos et le nombre limité de supporters sont une chose à bannir à tout jamais».