Les clubs de football arabes rêvent d'atteindre la dimension mondiale. La qualité de leur jeu qui s'est beaucoup améliorée et les moyens matériels et logistiques engagés par l'Union arabe de football peuvent faire de la compétition arabe un rendez-vous très prisé à l'échelle mondiale à l'avenir si des retouches y sont apportées. Plusieurs points méritent d'être analysés après la participation de l'EST à la Coupe arabe des clubs dont la qualité de jeu très intéressante a fait l'unanimité. Le nivellement des participants a également surpris plus d'un. Le nombre des participants et leur représentativité motivent pour l'organisation régulière de cette joute arabe avec une périodicité rapprochée et peut-être sous une autre forme améliorée. En revanche, quelques aspects négatifs, voire néfastes nécessitent des solutions pour que la compétition arabe se hisse au top niveau. Les Arabes ont les moyens de leurs ambitions et peuvent faire des choses susceptibles d'atteindre la dimension de l'excellence. En premier lieu, il faut dire que le pactole réservé au vainqueur de la Coupe est très alléchant et peut appâter un grand nombre de participants et du coup donner une grande envergure à la compétition arabe, susciter le maximum d'engouement et drainer la grande foule. Seulement, il faudrait que l'intéressement soit général pour tous les participants car l'on a constaté que les clubs nantis des pays du Golfe, soit ils boudent et snobent la joute, soit ils y envoient leurs deuxièmes équipes, ce qui assène un coup dur à la crédibilité et à la qualité de la manifestation. Tout le monde doit prendre la compétition arabe très au sérieux pour le bien du football arabe qui mérite d'être mis en exergue et accaparer l'intérêt de toute la planète, à l'instar des autres compétitions capées en Amérique Latine ou en Europe. La dernière compétition remportée par l'Espérance à Alexandrie a donné la preuve qu'avec quelques réglages, les éditions futures pourraient être suivies même par les chaînes de télévision européennes ou autres américaines et asiatiques avec tout ce que cela comporte comme impact publicitaire pour le football arabe qui a énormément besoin d'être vu et apprécié dans le monde entier. Nivellement spectaculaire En effet, à l'exception du match valable pour le tour des poules qui s'est soldé par un score large de quatre buts à zéro en faveur du FUS Rabat aux dépens d'Annasr d'Arabie Saoudite, tous les autres matches ont connu un rapprochement de niveau et une adversité très captivants. Même le champion sortant, en l'occurrence l'Espérance, a toujours été contraint à puiser au fond de ses ressources pour gagner ses cinq matches. Et c'est tant mieux car c'est le nivellement qui donne du charme à une compétition et pousse les joueurs à sortir le grand jeu et donner le meilleur d'eux-mêmes. En témoigne la finale EST-Al-Faïçali qui a connu un suspense à couper le souffle et une indécision totale durant les 120 minutes de jeu. De surcroît, le nivellement a abouti à la chute de plusieurs grands clubs pourtant donnés pour favoris, tels que Al-Ahly, Zamalek, Al-Hilal et Al-Merrikh. L'arbitrage, talon d'Achille Toutefois, la compétition arabe a toujours révélé quelques points faibles qui méritent d'être bien analysés pour être surmontés à l'avenir et qui sont entre autres l'absence du public et le niveau de l'arbitrage qui laisse à désirer. Si le problème du public peut facilement être résolu avec l'organisation de la compétition loin des mois d'été par exemple, celui de l'arbitrage demande beaucoup plus de réflexion et d'imagination. On aimerait bien ne plus revoir ce qui s'est passé lors de la finale entre l'EST et Al-Faïçali où l'arbitre du match, l'Egyptien Ibrahim Noureddine, a failli être lynché par des hooligans jordaniens suite au but entaché de hors jeu marqué par Chamseddine Dhaouadi. Et pour éviter ce genre d'incidents hallucinants à l'avenir, une panoplie de solutions existe dont l'arbitrage vidéo, expérimenté judicieusement à plusieurs reprises en Europe et ailleurs. De cette manière, on arrivera à procurer à la compétition arabe une crédibilité et une équité qui ne peuvent que motiver le maximum de participants.