Une campagne de sensibilisation a été lancée cette semaine dans le Grand-Tunis. Des agents écument stations, métros pour y assurer la sécurité des usagers. Les agressions verbales et physiques dans les moyens de transport public dans le Grand-Tunis sont devenues monnaie courante. Les usagers qui ont l'habitude d'emprunter le métro vivent un calvaire quotidien. Ils sont nombreux à avoir vécu une fâcheuse mésaventure en prenant le moyen de transport pour se rendre à son lieu de travail, à l'université, etc. Il y a quelques jours, une jeune étudiante en rentrant chez elle en métro, à une heure tardive, a été victime d'une agression. Deux braqueurs l'ont abordée, lui ont arraché son sac et subtilisé son portable. La victime restera traumatisée pendant plusieurs jours, évitant tout moyen de transport public. Une autre jeune femme raconte qu'elle est quotidiennement harcelée dans le métro par de jeunes clochards. C'est, en effet, la gent féminine qui est le plus exposée aux agressions verbales et physiques. Veiller à la sécurité des usagers Une campagne de sensibilisation vient de démarrer dans le Grand-Tunis et devra se poursuivre toute au long de l'année. Des mesures ont été prises pour garantir le respect, la dignité du voyageur, à travers une approche globale basée sur la lutte contre les différentes formes d'agression. Ainsi, la Transtu a-t-elle dépêché ses propres agents de sécurité aussi bien dans les stations qu'à l'intérieur des métros. Ils sont chargés de la sécurité des usagers dans les moyens de transport public et peuvent intervenir au cas où un voyageur serait importuné par un délinquant ou un resquilleur. Tarek Riahi, secrétaire général de syndicat du district de Tunis déclare : «Nous avons pris des mesures particulières de sécurité. En ce qui concerne le volet sécuritaire, c'est la brigade de la sécurité nationale qui s'en charge. Tous les efforts ont été déployés pour identifier les points noirs du pays. Nous renforcerons, également, la fréquence des métros et des bus mis à la disposition des voyageurs. Suite à la multiplication des actes de harcèlement dans les métros, de nouvelles mesures ont été prises pour assurer la sécurité des usagers», a également ajouté notre interlocuteur. Selon le directeur de la police d'intervention et de secours, cette campagne sécuritaire se poursuivra jusqu'à ce que la situation s'améliore dans les moyens de transport en commun. Des brigades spéciales, qui comptent environ 1.400 agents, veilleront à la sécurité des usagers dans les stations et les moyens de transport publics. «On espère que, grâce à cette campagne, les usagers se sentiront en sécurité à bord des moyens de transport en commun», conclut ce responsable sécuritaire.