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Quand la recette de 8 heures de travail ne dépasse pas 7 dinars !
Transports urbains après la Révolution
Publié dans Le Temps le 12 - 05 - 2011

Encore une fois, nous revenons sur ce sujet : le phénomène de la resquille dans les moyens de transport public s'est amplifié après la Révolution. Sur toutes les lignes du métro et de la SNT, les recettes ont connu leur plus bas niveau. D'après des agents de contrôle de la Station de Barcelone, à Tunis, la baisse enregistrée dépasse facilement les 50 %.
Sur certains bus, ajoutent-t-ils, la recette de 8 heures de travail est de seulement 7 dinars. Les chauffeurs et les contrôleurs s'estiment heureux lorsqu'ils rentrent vivants chez eux et lorsqu'ils ne se font pas braquer en cours de route. « Nous accomplissons tout juste une fonction de portiers à présent. Nous ouvrons et refermons les portières du bus et libre au passager qui monte de payer son billet ou de voyager gratis ! ». A la station du 13 août, du côté d'El Ouardia, on nous apprend que le guichet qui, avant le 14 janvier, rapportait à la Transtu 300 dinars n'en rapporte désormais que la moitié. Notre interlocuteur parlait des stations les plus fréquentées ; quant aux guichets des petites stations, il leur arrive d'encaisser moins de 3 dinars après 8 heures de service. Est-ce pour cela que depuis deux ou trois jours, le contrôle des billets s'est relativement renforcé à l'entrée des principaux arrêts de la capitale ? Nous nous sommes adressé, pour le savoir, à quelques contrôleurs de la Transtu qui, unanimement, considèrent que les passagers des transports communs ont compris la Révolution à l'envers !

Les biens du beylik !

« En fait, précise l'un d'eux, la tendance à la resquille prévalait bien avant le 14 janvier, mais maintenant l'esprit opportuniste à propos des biens publics (la propriété du beylik) trouve dans la Révolution un bon prétexte pour s'offrir gratuitement ces biens et c'est ainsi que la majorité des citoyens pense. Ils ne paient donc pas leurs billets et, face à leur comportement incivique, nous n'avons ni les moyens dissuasifs adéquats et efficaces, ni même l'audace pour les sanctionner. » Un autre agent impute la difficulté de contrôler efficacement les voyageurs aux portes des stations ou à bord des véhicules, à l'absence de coopération des agents de la sûreté, naguère plus présents sur les lieux : « Avant, nous pouvions solliciter leur intervention et les gens se faisaient plus dociles aux postes de police. Aujourd'hui, ces postes ont d'autres préoccupations que la resquille dans les moyens de transport. D'autre part, tout le monde ici craint de s'en prendre à un voyageur sans billet : l'autre jour un resquilleur a provoqué la pagaille dans la station lorsqu'un contrôleur lui demanda son ticket. Nous choisissons donc de traiter avec le plus de douceur et de souplesse avec nos passagers, et même si les recettes sont en baisse vertigineuse, nous nous disons que c'est mieux que rien ! »

La liberté de braquer !

Un troisième agent nous raconta qu'à hauteur de certains quartiers populaires, et notamment la nuit ou en fin d'après-midi, les braqueurs obligent le chauffeur du métro à s'arrêter pour « les laisser travailler à bord des rames ! ». Il paraît même d'après le même contrôleur que le couvre-feu de ces trois derniers jours n'a nullement dissuadé les malfrats de ce genre : « Oui, certains soûlards à la mine patibulaire, ont à maintes reprises obligé les chauffeurs des métros de la ligne sud à reprendre service après 9 heures du soir. Ce sont désormais les voyageurs qui font la loi. Pour effectuer notre semblant de contrôle, nous nous mettons à plusieurs sans pour autant garantir que les clients nous épargnent leurs agressions verbales et physiques. Il nous faut une plus forte présence de la police pour mieux sévir contre les resquilleurs. Sans cette couverture policière, notre action restera superficielle et ne viendra pas à bout du fléau. Il faudrait aussi que les citoyens comprennent que l'idéal révolutionnaire bannit l'incivisme. Vous autres journalistes, vous devez nous aider à lutter contre la resquille et surtout contre les actes de vandalisme visant les biens publics. Parce que ce sont des biens communs et si un adolescent irresponsable brise des vitres de métro dont la réparation revient à plus de 8 millions, les médias doivent dénoncer ce comportement et appeler les familles à mieux encadrer leurs enfants. »


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