Les ouvriers de chantiers ont tenu un sit-in, mardi dernier, à cause de la précarité de leur situation professionnelle et sociale. Désespérés, certains d'entre eux cherchent même à immigrer clandestinement... Se trouvant dans une situation précaire depuis 2011, plus de deux cents agents relevant de différents établissements publics venus des quatre coins de la Tunisie, ont tenu, en début de semaine, un sit-in à la Place de la Kasbah pour revendiquer la régularisation de leur situation et faire entendre leur voix. Ils ont annoncé un jour de colère. Une atmosphère tendue règne. Les protestataires ont rappelé la situation difficile de milliers de familles, soulignant l'impératif de régulariser leur situation loin des conflits et des querelles. Leurs rêves se sont évaporés, et leur situation a empiré, ces ouvriers ne bénéficient ni de contrat ni de couverture sociale. Un salaire de 320 dinars ne suffit pas à subvenir à leurs besoins familiaux. «Nous revendiquons notre droit à une couverture sociale, à l'assurance maladie et aux congés annuels... », ont-ils annoncé unanimement. Un cri de détresse a été lancé par ces travailleurs de chantiers qui appellent à la régularisation de leur situation, l'augmentation des salaires, ainsi qu'au droit à la couverture sociale...Ils demandent notamment l'application de l'accord signé entre le gouvernement et l'UGTT sous l'égide de l'Organisation Internationale du Travail et qui stipule un travail digne et durable pour les divers ouvriers de chantiers. Les sit-inneurs ne lâcheront pas prise ! Aujourd'hui, les sit-inneurs menacent d'escalade au cas où leurs revendications ne seraient pas prises au sérieux. Ils ont affirmé continuer leur mouvement de protestation si le gouvernement ne trouve pas de solutions à leurs problèmes. «Il faut dire que les six années de révolution et de transition démocratique n'ont pas encore porté leurs fruits tant espérés. Nous demandons nos droits. Pauvreté, chômage ; voici en résumé notre situation actuelle». Les sit-inneurs comptent s'installer et camper sur la Place de la Kasbah jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en considération. Une grève à l'échelle nationale aura lieu le 9 novembre prochain.