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MONGI BEN BRAHIM (ANCIEN JOUEUR INTERNATIONAL ET DU CHAMPIONNAT SUISSE) : «J'ai refusé la nationalité suisse»
SOUVENIRS, SOUVENIRS...
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 11 - 2017

La majorité écrasante des footballeurs tunisiens sont tentés par une expérience professionnelle en Europe ou ailleurs. Plusieurs parmi eux ont pris leur courage à deux mains et se sont lancés dans l'aventure, dans le but de concrétiser le rêve qu'ils ont toujours nourri. Mongi Ben Brahim compte parmi ces nombreux joueurs qui ont réussi à l'étranger. L'ex-attaquant de la catégorie des jeunes de l'AS Marsa est parvenu à devenir la coqueluche des clubs suisses dans lesquels il a évolué de la fin des années 70 jusqu'au début des années 90. Aujourd'hui, nous passons en revue, avec lui, quelques souvenirs de sa merveilleuse aventure.
Tout a commencé dans les terrains vagues de La Marsa et quelque part ailleurs avant que le frêle gamin Mongi Ben Brahim ne fasse partie de la catégorie «écoles» de l'Avenir Sportif de La Marsa où, comme tous ses semblables dans le club banlieusard, il est pris en charge par l'illustre entraîneur des jeunes Béji Bouachir.
«En effet, ce fut le début de mon exquise histoire de footballeur ayant fait de son rêve une réalité palpable, bien que le chemin était parfois truffé d'embûches, Dieu merci, surmontables», raconte Mongi Ben Brahim. «Ces débuts m'ont marqué à jamais et je pense qu'il est très intéressant d'en faire part à tous ceux qui aiment les bonnes leçons de vie. Je n'oublie jamais, par exemple, le sérieux et le dévouement de Si Béji Bouachir qui prenait les jeunes de l'ASM pour ses propres enfants. Pour nous, Si Béji était un éducateur avant d'être un entraîneur et un formateur patenté de jeunes footballeurs. Pour cet homme formidable, la réussite dans les études passait avant la pratique du football. Et gare à celui qui est mal noté à l'école, ou au collège. Eh bien, tout simplement, c'est la "falka" (flagellation des pieds) qui l'attend. D'aucuns diront que c'est cruel, mais, jadis, même nos parents pratiquaient ce genre de châtiment dont la simple appréhension nous mettait sur le droit chemin. Et Dieu sait combien de fois j'ai eu "droit" à ce "supplice", car j'étais loin d'être épris par les études». Mongi Ben Brahim n'avait d'amour que pour le football bien que ses débuts étaient entrecoupés par des périodes de rupture pour aller travailler dans les hôtels et les restaurants.
«Et ce n'est qu'à l'âge de vingt ans que la chance allait me sourire lorsqu'un ami à mon frère aîné, en l'occurrence le Français Francis Borelli, m'a invité en France pour un test avec le Paris Saint-Germain avec lequel j'ai passé six mois sans être enrôlé car le niveau des joueurs professionnels était trop élevé pour moi. C'était en 1975. Après ce premier revers, je retourne en Tunisie pour un passage de deux saisons au Club Africain avant de m'envoler en Suisse en 1978. Et c'est là que ma vraie éclosion allait commencer à l'âge de 23 ans.
J'ai débuté en troisième division et j'ai vite été bien adopté car j'ai réussi à figurer sur la liste des meilleurs buteurs du championnat.
Du coup, je me retrouve en première division en 1979 avec le FC Chaux-de-Fonds. La même année, je suis convoqué en équipe nationale sous les commandes de feu Hmid Dhib.
Depuis, j'étais souvent convoqué en équipe nationale avec laquelle j'ai joué une bonne quinzaine de matches».
«Je suis reconnaissant au journal La Presse»
En évoquant ses souvenirs, Mongi Ben Brahim n'a pas tari d'éloges sur notre journal non par flatterie simpliste, mais plutôt par reconnaissance et gratitude.
«Je ne peux pas ne pas être reconnaissant envers ce que La Presse et particulièrement feu Hassen Mekki ont fait pour moi, car c'est bien grâce à une longue interview accordée à ce grand journaliste sportif à Genève même en 1979 que les entraîneurs de l'équipe nationale se sont intéressés à moi. D'ailleurs, depuis, je suis devenu un fidèle lecteur de votre journal à ce jour».
L'expérience de Mongi Ben Brahim en Suisse va connaître une petite bifurcation en Arabie Saoudite avec le club d'Al Wahda en 1981 avant un retour fulgurant au pays helvétique où il a été enrôlé tour à tour par les deux prestigieux clubs locaux du «FC Sion» et des «Young Boys» pour y rester jusqu'à la fin des années 80. «C'était le top de ma carrière, puisque ma notoriété était telle que j'étais le joueur étranger le mieux payé en Suisse. En 1982/83, j'étais meilleur buteur du championnat suisse avec 25 buts. J'étais adulé et respecté, et je peux dire que j'ai eu beaucoup de chance pour atteindre ce statut de vedette au sein des clubs avec lesquels j'ai joué en Suisse».
«La Tunisie et la Suisse dans mon cœur»
Quand on rencontre Mongi Ben Brahim après l'avoir longuement écouté parler de son parcours de footballeur professionnel, notamment en Suisse, il nous vient rapidement à l'esprit qu'on a affaire à un exemple de loyauté. En témoigne son amour indéfectible pour la Suisse qui l'a accueilli avec beaucoup de respect et de gâterie. «Je me considère comme un enfant qui a deux mères ou plutôt deux patries : la Tunisie et la Suisse qui occupent une très grande place dans mon cœur.
Ces deux pays ont beaucoup de points communs tels que la beauté et l'ouverture sur le monde. Il est vrai que depuis la révolution l'image de la Tunisie est quelque peu ternie par le dérèglement de ses systèmes politique, économique et social, mais elle reste, sans aucun doute, récupérable et capable de retrouver son éclat d'antan. Et c'est ce que je m'efforce sans relâche de faire comprendre à mes amis suisses que j'accueille en Tunisie ou que j'essaie de convaincre de venir chez nous pour constater que ce qu'on dit comme mal de notre pays un peu partout en Europe est dénué de vérité. Je leur dis tout le temps que la Tunisie est en mauvaise passe peut-être mais qu'elle parviendra prochainement, je l'espère, à redevenir, comme par le passé, une grande destination touristique». C'est vous dire ce que pourrait réussir un footballeur là où nos politiciens échouent lamentablement.
Mongi Ben Brahim qui aurait pu facilement rester en Suisse, lui à qui on a proposé la nationalité suisse et qui l'a déclinée, a préféré son pays natal sans la moindre hésitation. Aujourd'hui, il dirige un centre sportif à Gammarth et accueille des équipes locales et étrangères, activité qu'il a préférée à un restaurant ou tout autre projet qu'il aurait pu monter en Suisse sans la moindre difficulté.


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