Le secrétaire général de l'OIT a dénoncé l'exclusion des ingénieurs dans l'élaboration des lois et des politiques économiques du pays En Tunisie, le nombre d'ingénieurs en chômage a atteint 10 mille, contre 5 mille en 2016, a indiqué le secrétaire général de l'Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), Abdessattar Hosni, expliquant cette situation par la politique d'emploi précaire adoptée dans le pays. Dans une déclaration à la TAP, le responsable a affirmé qu'environ 2.500 ingénieurs quittent le pays chaque année à cause des salaires faibles. Et d'ajouter, lors d'un sit-in organisé mardi par l'OIT, que le secteur des ingénieurs fait face à plusieurs problèmes, dont essentiellement la situation matérielle et la détérioration du pouvoir d'achat de l'ingénieur par rapport aux autres corps de métier. Il a fait savoir que le salaire d'un ingénieur dans l'administration ne dépasse pas les 1.300 dinars, alors que le plafond se situe à 1.800 dinars. Hosni a dénoncé l'exclusion des ingénieurs de l'élaboration des lois et des politiques économiques du pays. Il a appelé l'Ordre des ingénieurs tunisiens à l'amélioration de la situation matérielle des ingénieurs qui devra être proche de celle des autres corps de métier. Il a recommandé, également, de soumettre, dans les plus brefs délais, le statut de base organisant le métier d'ingénieur et de faire participer l'OIT aux négociations sociales. Le secrétaire général de l'OIT a appelé au règlement du problème de l'emploi des ingénieurs, notamment, des jeunes. Et d'ajouter qu'environ 40% des ingénieurs agronomes sont en chômage. Il est à noter que le nombre d'ingénieurs inscrits à l'OIT s'élève à 61 mille, outre 15 mille autres non inscrits.