Il y avait une différence de classe entre deux ensembles aux moyens et au parcours diamétralement opposés. Ben Guerdane n'a pu opposer que son courage. Insuffisant Stade 7-Mars de Ben Guerdane, beau temps, pelouse médiocre en tartan, assistance moyenne. Club Sportif Sfaxien bat Union Sportive de Ben Guerdane (1-0). Score acquis à la mi-temps. But: Houssam Louati 36'. Arbitrage de Haythem Guirat assisté par Khelil Hassani et Jamel Doraï. Avertissement: Mednini 10' (USBG). USBG : Oussama Boufalgha, Hamza Ben Hassine (Yahia 46'), Coulibaly, Yassine Boufalgha, Jacob, Ben Messaoud (Harbaoui 80'), Mednini (Hammami 46'), Raddaoui, Jawhar Ben Hassine, Lualua, Zoghlami. CSS : Gaâloul, Mathlouthi, Meriah, Ben Salah, Amamou, Awadhi, Sokari, Louati (Kamoun 82'), Marzouki, Chawat (Ben Ali 71'), Ndoye. Ben Guerdane ne sait plus à quel saint se vouer. Son compteur reste depuis une éternité désespérément bloqué à un pauvre petit point (nul contre l'ES Zarzis depuis la première journée) alors qu'on n'est plus très loin de la conclusion de la phase aller. Al Ittihad revu et corrigé par Samir Sellimi comptait sur l'arrivée d'un Club Sportif Sfaxien pas vraiment transcendant comme l'atteste sa dernière victoire à l'arraché face au CO Médenine pour tenter de remonter la pente. Mais rien n'y fit. La différence s'est faite au niveau de la qualité supérieure des hommes de Lassaâd Dridi, hier encore une fois dans les tribunes, en attendant de bénéficier de sa licence technique. Le club noir et blanc, qui alignait Yassine Meriah dans une position inédite côté gauche de la défense, peut s'appuyer sur deux pivots de grande classe, Awadhi et Sokari, sans parler de ressources collectives inépuisables. Le club local est en plein doute, et cela se répercute sur son jeu marqué par la précipitation, la reconversion très lente, une manœuvre directe approximative genre hourrah-football, la fébrilité et la perte rapide du ballon. Les lignes sont distendues, ce qui fait que le tandem offensif Lualua et Zoghlami fut le plus souvent isolé, notamment dans une première période au cours de laquelle les copains de l'excellent Yassine Boufalgha passèrent à côté de leur sujet. Hormis un joli assist de Coulibaly conclu par une frappe écrasée de Zoghlami (14'), les Jaune et Noir ne montrent rien de bon. En revanche, les Noir et Blanc multiplient les initiatives dans ce premier half: Marzouki combine avec Louati, et se présente seul face à Oussama Boufalgha, mais rate sa tentative de lob (28'); servi par Sokari, Ndoye contrôle et frappe à côté (43'); suite à un corner de Louati, le gardien local rate complètement sa sortie, ce qui a failli lui coûter cher (44'). Entre-temps, Houssem Louati ouvre le score suite à un centre de Mathlouthi côté droit et une frappe de Ndoye renvoyée par Bougalgha sur la ligne (36', 1-0). Courageuse réaction locale Avec l'entrée de Khaled Yahia et Sabeur Hammami, le coach Samir Sellimi procède à des réglages qui boostent le potentiel offensif des locaux. L'équipe passe de son 3-5-2 de départ à un 3-4-2-1 nettement plus audacieux. Conséquence, les Ittihadis se montrent plus dangereux comme en atteste l'occasion de la 47' quand, au terme d'un excellent centre côté gauche adressé par Lualua, Zoghlami rate sa déviation (47'). Ou encore celle de la 70' quand le coup franc de Jawhar Ben Hassine frôle le montant de Gaâloul, confirmé dans les bois sfaxiens au détriment de Rami Jeridi, remplaçant depuis le début de la saison. Entre-temps, Marzouki, servi en profondeur par Sokari, adresse une pichenette qui s'écrase sur le montant (62'). Pourtant, Zoghlami, encore lui, a failli égaliser d'une reprise croisée de la tête entre deux défenseurs adverses (89'), avant de récidiver toujours de la tête à la 2e minute du temps additionnel. Cette dixième défaite en onze rencontres (une incroyable série noire) met dans une position quasi-désespérée un ensemble jeune mais qui va devoir participer dans trois mois à la Coupe de la Confédération. Déconcertant ! Les nombreux changements, tant au niveau administratif que technique (Sellimi est le 3e entraîneur de la saison après Hakim Aoun et Sofiène Hidoussi), plongent aujourd'hui l'USBG au bord du gouffre. Quant au CSS, il se trouve dans une excellente position d'attente. Toujours invaincu, il peut voir venir...