Le prix Faten Hamama pour l'ensemble de son parcours, est la consécration que toute comédienne arabe rêve de recevoir. Lors de la cérémonie d'ouverture, en grande pompe, la comédienne tunisienne Hend Sabri a reçu le prestigieux prix Faten Hamama, un prix d'excellence en hommage à son parcours. Ce prix est dédié à une personnalité du spectacle pour sa contribution notable dans le rayonnement cinématographique. Et c'est tout à fait mérité par notre Hend nationale qui, là où elle passe, honore son pays et œuvre à la distinction du cinéma arabe. A la cérémonie d'ouverture de la 39e édition du Festival international du Film du Caire, Hend Sabri était sincèrement émue, elle qui a fait ses premiers pas dans le cinéma tunisien à l'âge de 14 ans dans le film de Moufida Telatli «Les silences des palais», qui était à l'affiche de «Poupées d'argile», de Nouri Bouzid et tout récemment dans «Fleur d'Alep», de Ridha Béhi. Elle s'est rappelée, tout en émotion, de son premier prix pour son rôle dans «Les silences des palais», celui de la meilleure interprétation féminine aux journées cinématographiques de Carthage en 1994. Un rôle qui l'a marquée à jamais et qui a constitué le début d'une belle et riche carrière. Le 20 novembre, est aussi l'anniversaire de l'actrice tunisienne, et ce sacre représente pour elle le meilleur cadeau. Hend Sabri a tenu, aussi, à remercier la réalisatrice égyptienne Ines Al Deghidi qui lui a ouvert les portes du cinéma égyptien. Un cinéma qui l'a accueillie à bras ouverts et lui a permis de côtoyer les plus grands metteurs en scène et comédiens dont Yosri Nasrallah, Daoued Abdessayed, Marwen Hamed, Mohamed Khan, Kamla Abou Zekri, Cherif Arafa... La star tunisienne a ensuite rendu un hommage solennel à la Tunisie et à l'Egypte : «Je veux remercier mon pays, la Tunisie, qui m'a fait naître et grandir. J'espère que mon pays est fier de moi comme moi je suis toujours fière de lui», lance-t-elle avec en arrière-fond des youyous tunisiens venus de la salle. Et d'ajouter : «Je remercie l'Egypte qui m'a accueillie, qui m'a aimée. Ce prix est le rêve de tous les artistes dans le monde arabe». C'est Ahmed Ezz, son premier partenaire à l'écran dans «Moudhakkarat mourahika» (Journal d‘une adolescente), son premier film en Egypte réalisé par sa marraine Ines. Cette distinction sera accompagnée par la projection de certains de ses films dans cette édition du Festival international du film du Caire. Rappelons que Hend Sabri compte près d'une cinquantaine d'œuvres entre films et séries télévisées dont les plus emblématiques sont «Les silences des palais», de Moufida Tlatli, «Poupées d'argile», de Nouri Bouzid, «Les Filles du centre-ville», de Mohamed Khan, «L'Immeuble Yacoubian» ,de Marwan Hamed et tant d'autres.