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Faouzi Oueslati (ancien président du Comité des supporters de l'ASM) : «Evacuer la main courante et tout rentrera dans l'ordre» Dossier : La main courante, une véritable plaie du football tunisien
Pour notre interlocuteur, la solution réside dans l'application ferme de la loi. Tous ceux qui n'ont pas leur raison d'être sur le terrain doivent être mis dehors. «J'en vu de toutes les couleurs du temps où j'étais président du Comité des supporters de l'Avenir Sportif de La Marsa. La pression sur les arbitres s'exerçait souvent à la mi-temps. En effet, des personnes de l'entourage de l'équipe locale profitent de l'ouverture des portes qui mènent aux vestiaires à la mi-temps pour laisser passer les dirigeants ou le kinésithérapeute et s'infiltrent dans la zone de la main courante dans la perspective d'intimider et l'équipe adverse et l'arbitre du match. Un des quatre grands clubs, que je ne citerai pas, a pris l'habitude d'envoyer deux gaillards à la mi-temps quand le résultat ne suivait pas pour aller placer un mot dans l'oreille de l'arbitre. Au fait, la plupart des personnes qui créent des problèmes ne devraient pas être présents dans la zone de la main courante pour la simple et bonne raison qu'ils ne figurent même pas dans la feuille du match. Malheureusement, il y a un certain laisser-aller de la part des quatrièmes arbitres et des chefs de district dont relèvent les forces de l'ordre qui assurent la sécurité dans les stades les jours des matches. Ou bien, c'est le quatrième arbitre qui ne fait pas les vérifications pour exclure les personnes qui ne figurent pas sur la feuille du match, ou bien ce sont les forces de l'ordre qui ne font pas le nécessaire pour que l'évacuation de la zone de la main courante soit faite avant le coup d'envoi du match. Même chez nous, au stade Abdelaziz-Chtioui, il m'est arrivé d'intervenir avant le coup d'envoi d'un match ou à la mi-temps pour exclure des personnes qui n'ont pas leur raison d'être à la zone de la main courante. Bref, si la violence gagne du terrain dans nos stades, c'est que les responsables d'organisation, y compris les forces de l'ordre, ferment les yeux, parfois, sur certains dépassements, histoire de calmer le jeu et éviter que la situation ne s'envenime. Si on veut que la violence cesse dans nos enceintes sportives, il faut tout simplement évacuer la zone de la main courante des personnes qui n'ont pas leur raison d'y être, et tout rentrera dans l'ordre. Il ne faut pas faire de sentiment en excluant même les joueurs locaux qui ne figurent pas sur la liste des dix-huit. Il faut savoir que même le gardien municipal qui a les clefs du stade n'a pas le droit de se trouver dans la zone de la main courante le jour du match. Il ne peut y pénétrer que lorsque les deux équipes et les arbitres quittent le stade. Si on n'applique pas la loi avec fermeté, il y aura toujours des joueurs de l'équipe locale non convoqués ou des dirigeants qui ne figurent pas sur la feuille du match à mettre la pression sur les arbitres et à semer la zizanie ».