Avant de parler de deuxième tour, il faudra savoir négocier les trois matches du premier tour sans se faire malmener. Tous ceux qui ont suivi la participation de l'équipe de Tunisie au Mondial de France de 1998 se souviennent du match que nous avons disputé contre l'Angleterre. Un match ponctué par une défaite sur le score de deux buts à zéro. « Les hommes de Kasperczak ont été malmenés dans tous les sens par les Anglais », faisait office de commentaire le sujet du journal de 13h00 de France 2 à l'époque. Et dire qu'à l'époque, l'équipe de Tunisie était composée de grands noms, tels que Chokri El Ouaer, Hassen Gabsi, Khaled Badra, Faouzi Rouissi, Adel Sellimi, Mehdi Ben Slimane, Imed Ben Younès, Maher Kanzari, Zoubeir Beya, Tarek Thabet et Hatem Trabelsi, pour ne citer que ceux-là... Cette armada de joueurs n'a pas été capable de tenir tête aux camarades de Paul Scholes. C'est que la Coupe du monde, c'est vraiment un autre palier. Le palier supérieur par excellence ! Et cela n'a pas changé depuis 20 ans. Au contraire, beaucoup de nations de football ont émergé en Afrique, et pas seulement. La Belgique, cinquième mondiale En Europe aussi, de petites nations de football ont émergé depuis, la Belgique entre autres. Un adversaire que nous connaissons bien pour l'avoir croisé lors de la Coupe du monde de 2002. A l'époque, la Tunisie a fait match nul avec la Belgique. Les Belges avaient ouvert le score avant que Raouf Bouzaiene n'égalise sur un coup franc direct. La Tunisie rencontrera de nouveau la Belgique, le 23 juin prochain, pour sa deuxième sortie du Mondial russe. La Belgique est l'une des révélations des éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018. Il y a à peine six mois, elle était à la tête du classement Fifa avant de descendre à la cinquième place. Sur le papier, la logique veut que l'Angleterre et la Belgique se qualifient au second tour. La réalité du football, elle, n'exclut pas les belles surprises, y compris dans les plus prestigieuses des compétitions. Rappelons ce qu'avait fait le Danemark en 1992 quand il est allé chercher le trophée européen, alors qu'à la base, la sélection danoise a été repêchée peu avant le coup d'envoi de la Coupe d'Europe des nations après l'exclusion de la Yougoslavie à cause de la guerre et de l'embargo. Comme quoi, en football, l'impossible n'existe pas. Nous ne demandons pas l'impossible à nos internationaux, mais nous exigeons d'eux qu'ils ne se ridiculisent pas. Qu'ils n'aillent pas non plus pour faire de la figuration ou du tourisme en terre russe. Sauf que le niveau de notre championnat national est loin d'offrir au sélectionneur national un niveau digne d'une phase finale d'une Coupe du monde. Et ce n'est pas le derby de dimanche dernier ou le classico de Sousse qui nous contrediront. Bref, si nos internationaux veulent faire bonne figure au Mondial de Russie, il faut qu'ils se retroussent les manches dès maintenant. La route de Moscou sera pleine d'embûches.