La scène montrant des traces de violence sur le corps d'un passager de la ligne de la banlieue sud a vite fait le tour des réseaux sociaux. Selon les textes accompagnant les images, la victime aurait été agressée par des agents de la Sncft. Ils seraient au nombre de quatre qui se seraient attaqués à ce passager et lui auraient causé des blessures La Sncft avait, alors, affirmé qu'elle avait ouvert une enquête pour déterminer les circonstances, les mobiles et les responsabilités des parties impliquées. Les derniers échos font état de la suspension des agents incriminés en attendant les résultats de l'enquête. D'ailleurs, ces derniers auraient déjà été entendus par la police chargée d'instruire l'affaire et remis en liberté sur décision du ministère public du Tribunal de première instance de Ben Arous, contrairement à ce qui est colporté par les réseaux sociaux. Ayant contacté à plusieurs reprises la Sncft (sur trois lignes téléphoniques différentes), nous n'avons pu joindre aucun responsable pour nous confirmer ces informations. Toujours est-il que de ce côté, la Société n'a rien publié d'officiel sur les résultats de l'enquête qu'elle a affirmé avoir ouvert le 9 décembre dernier. Il faudrait rappeler que les faits se sont passés lorsqu'un passager sans titre de transport a été intercepté par les contrôleurs. Il s'en est suivi une rixe ayant abouti à des blessures au passager. Les agents en question ont nié avoir commencé les violences, mais que c'est l'intéressé qui les aurait agressés le premier et que les blessures constatées seraient dues au fait qu'il ait sauté pour échapper au contrôle. Quoi qu'il en soit, la Sncft est appelée à jeter la lumière sur cette affaire et à prendre les mesures qui s'imposent sans léser personne. Des agents de sécurité dans les trains contre les vandales Il faudrait signaler, à ce propos, que les agents sont quasiment absents sur les trains pour des raisons que la Société connaît et que les agents eux-mêmes vivent au quotidien. Il est vrai que le travail des cheminots n'est pas une sinécure et qu'il y a des voyageurs très envahissants qui ne respectent pas les règlements. La présence d'agents de sécurité formés d'avance est nécessaire pour prévenir tout acte violent et tout abus. Actuellement, les dessertes ou la plupart d'entre elles se font en l'absence d'agents à bord des trains. Ou du moins c'est l'impression que les voyageurs ont. Au cours du voyage, on peut facilement assister à des scènes sidérantes à l'intérieur des wagons et même à l'extérieur. Les cheminots savent très bien ce qui se passe lorsque des dizaines et des dizaines de jeunes se livrent à tous les excès à l'intérieur du train en importunant les paisibles passagers sans que personne ne puisse réagir. Le blocage des portes est quotidien même lorsque le train n'est pas plein. Des hordes de jeunes s'approprient les wagons et se livrent à tous les excès qu'ils veulent. Le conducteur ne peut que lancer des appels à respecter les passagers sans plus. Ce laisser-aller est étonnant. Mais on comprend cette attitude. Un agent ne peut rien faire dans ces cas car il risque d'être impliqué dans une affaire judiciaire et dans des enquêtes qui n'en finissent pas. Ces jeunes qui causent de sérieux dégâts au train encore neuf doivent arrêter leur vandalisme à travers une campagne de sensibilisation ciblée (auprès des élèves du Lycée de Radès, par exemple). Des agents de sécurité propres à la Société doivent être déployés dans les trains pour dissuader ces vandales et mettre, définitivement, un terme à leurs agissements. Car le coût des dégâts qu'ils occasionnent chaque jour serait plus élevé que ce qu'on pourrait dépenser pour engager des agents. Il suffit de compter le nombre de portes condamnées et de vitres brisées ainsi que d'autres équipements endommagés pour se persuader de la nécessité d'engager un personnel sécuritaire formé aux fins de mettre un terme à ces comportements indécents et inappropriés.