Le prix de la meilleure œuvre n'a pas été attribué, ce qui a déçu les professionnels. Trop d'ex aequo qui remettent en question l'unité du jury. L'Afrique, toujours timide aussi bien sur scène que dans les discours Clôture hier soir de la 19e session des Journées théâtrales de Carthage dans une ambiance festive qui a commencé sur l'avenue Habib-Bourguiba. Une clôture qui a connu du nouveau cette année : le retour de la compétition ! Ainsi le suspense était au rendez-vous hier et on a assisté à une clôture beaucoup plus animée que l'ouverture dédiée, rappelons-le, à la solidarité avec le peuple palestinien et où le public et les professionnels du théâtre sont venus en nombre. Une semaine riche en représentations mais aussi en colloques et en rencontres. Des rencontres qui auront permis aux créateurs tunisiens de tisser des liens au niveau du continent arabe et africain pour la promotion du théâtre national. Un moment qui a démarré avec la troupe de Zouheir Gouja, avant de passer aux hommages, à savoir Soulef Fawakherji, Salah Al Kasab et Abou Hassen Sallem. Côté communication, le travail a été bien mené, surtout avec les vidéos consacrées aux hommages. Plusieurs professionnels ont exprimé leur étonnement face à ce palmarès «bourré» d'ex aequo et qui suggère que le jury n'était pas uni dans ses décisions. Certains ont même ajouté que le fait que le jury soit composé uniquement de doctorants fait que «ça coince quelque part». Le fait qu'on revienne à la compétition cette année sans décerner un premier prix peut être considéré comme une sorte de fiasco pour ce festival. Est-ce à dire que la sélection a été si faible qu'aucune œuvre ne mérite le premier prix ? Rappelons que le jury de cette année est présidé par Abdelahalim Messaoudi (Tunisie) et composé de Adel Karachouli (Syrie), Botros Rouhani (Liban), Osmane Diakaté (Sénégal), Asma Houri (Maroc). Voici le Palmarès de cette édition : Compétition officielle Prix de la meilleure œuvre (25.000 DT) : non attribué Prix de la mise en scène (20.000 DT) : Wafa Tabboubi (Les veuves, Tunisie) et Ali Daim (0 négatif, Irak) Prix du texte théâtral (15.000 DT) : Chadi Douier (Statico, Syrie) et Rezgui Mallel (Bahidja, Algérie) Prix d'interprétation féminine (10.000 DT) : Amel Ben Jeddou (Solo, Maroc) et Naouar Youssef (Statico, Syrie) Prix d'interprétation masculine (10.000 DT) : Said Harrassi (Solo, Maroc) et Samer Omrane (Statico, Syrie) Prix parallèles Prix Ugtt de la meilleure technique (3.500 DT) : «La jeune fille et la mort» de Samira Bouamoud Prix Snjt «Najiba Hamrouni» pour la liberté d'expression (3.000 DT) : «Errhout» de Imed May Prix de la Conect pour la promotion et l'encouragement des jeunes promoteurs culturels (10.000 DT) : Espace Liber'thé Prix attribué par «les Cafés Ben Yedder» de la meilleure scénographie (3.000 DT) : «Houryet el bahr» de Amir Layouni