Outre le retour de la compétition, l'ouverture de la 19e édition des JTC 2017 représente aussi une nouveauté. L'ouverture de la 19e édition des JTC aura lieu ce soir. Une ouverture éclatée, à multiple dimensions : une dimension africaine au Théâtre de la ville de Tunis, une célébration de notre théâtre national au 4e Art, une reconnaissance des structures privées au Rio et une ouverture sur les Centres d'arts dramatiques au Mondial, avec une célébration spéciale pour le Centre d'arts dramatiques et scéniques du Kef qui fête son cinquantenaire. Aujourd'hui, c'est la journée inaugurale et les festivités commencent tôt dans l'artère principale de la capitale... Animation, musique et sur la façade du Théâtre de la ville de Tunis, le public et les invités pourront apprécier le mapping «De Carthage à Carthage», une production de la Cité de la culture, création des Artistes 3D. «De Carthage à Carthage», est un instant de pure magie qui nous guidera vers les marches du théâtre pour la cérémonie inaugurale. Suivra après la cérémonie d'ouverture au Théâtre de la ville de Tunis qui débutera, d'abord, avec la consécration de l'œuvre et le parcours du dramaturge et metteur en scène irakien Salah El Kassab. Puis, les hommages de la 19e session rendus à Mohamed Sobhi, Soulef Fawakherji, Mumbikaigwa et Anissa Lotfi. Ensuite, hommage posthume à nos artistes disparus cette année : Raja Ben Ammar, Mohsen Ben Abdallah, Romdhan Chatta, Slim Mahfoudh, H'cine Kahouaji, Hammadi Khelii, Hatem Ghanmi, Hédi Zoghlami, Tahar Baccouche... et, enfin, place aux spectacles. Au Théâtre de la ville de Tunis, à 20h00, spectacle «Du Désir d'Horizons» du chorégraphe Salia Sanou. Et c'est avec «Du Désir d'horizons» que Salia Sanou revient à ses thèmes de prédilection, à savoir la solitude et l'altérité, le singulier et le collectif, mais également la question du territoire, du déracinement, de l'exil et des frontières. Il en a trouvé l'écho dans l'œuvre de Nancy Huston; il s'est aussi inspiré des états de corps, des espaces et des ambiances ressenties au cours des ateliers de danse qu'il a menés dans les camps de réfugiés du Burundi et du Burkina Faso dans le cadre du projet «Refugees on the move», initié par la fondation African Artists for Development. Au 4e Art, à 21h00, «Peur (s)» de Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi, second volet d'une trilogie sur la société tunisienne, où l'on retrouve «Violence(s)». Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi y posent un regard sans concession sur ce qu'il est advenu de leurs espoirs nés lors de la révolution de 2011. Dans un décor sombre et inquiétant, à partir d'un texte puissant, né d'improvisations, ils livrent un spectacle dont on ne ressort pas indemne tant les comédiens portent en eux la fièvre et la colère. A 21h00 aussi nous attend un autre rendez-vous au Rio avec «Chmaâ» (Cire) de Jaâfar Guesmi qui sera donné en première. Au Mondial, à la même heure, on retrouve «Le Parlement des Femmes» de Saber El Hammi, une production du Centre d'arts dramatiques et scéniques du Kef, une célébration de son 50e anniversaire. Les jours à venir seront marqués aussi par le retour de la compétition, et le prestigieux jury, composé de Abdelhalim Messaoudi (Tunisie), Adel Karachouli (Syrie), Asma Houri (Maroc), Ousmane Diakaté (Sénégal), Botrous Rouhana (Liban) et Besma Ferchichi (Tunisie), rapporteuse, aura la lourde responsabilité de décerner les prix suivants : Prix la meilleure œuvre, Prix de la mise en scène, Prix du meilleur texte théâtral , Prix d'interprétation féminine , Prix d'interprétation masculine. Rappelons aussi que la compétition de cette 19e édition verra concourir 12 pièces, du Marco, d'Algérie, de Syrie, d'Iraq, de Jordanie, d'Egypte, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire et du Mali, en plus de deux nouvelles œuvres tunisiennes «Freedom house» de Chedly Arfaoui et «les Veuves» de Wafa Tabboubi.