L'une des lignes prévues assurera la liaison entre la station Barcelone et les cités Saïda Manoubia, Hlel, Mellassine et Bougatfa. Dans le cadre d'une journée portes ouvertes organisée à la station Barcelone, la société du Réseau ferroviaire rapide de Tunis (RFR) a annoncé les grands projets qui sont prévus pour les deux années à venir et qui vont révolutionner le réseau de transport collectif qui existe actuellement et qui a montré ses limites. Le nouveau réseau ferroviaire rapide, en pleine phase de développement, présente de nombreux avantages et s'inscrit dans le cadre d'une politique de transport urbain qui s'adosse à une vision futuriste prévoyant une modernisation de fond en comble de l'actuel réseau de transport ferroviaire. En effet, le dernier projet prévu s'accompagne de nombreux avantages. Il s'agit de trains ultramodernes, rapides et confortables et à grande capacité de transport de voyageurs. Kamel Hajlaoui, expert en communication de la société du Réseau ferroviaire rapide de Tunis, a présenté, lors de la journée portes ouvertes, les grands axes du futur projet du RFR de Tunis. Travaux de réalisation en cours La société chargée des travaux d'ouvrage devra procéder dans une première étape à l'installation des voies ferrées de cinq lignes. Actuellement, les travaux, qui sont en train d'être entrepris, sont ceux de la ligne E dont l'exploitation démarrera début avril 2019 et qui assurera la liaison entre la station Barcelone et les cités Saïda Manoubia, Hlel, Mellassine et Bougatfa. «Les travaux relatifs aux stations sont quasiment achevés, note le porte-parole de la société. Les trains sont dotés d'une technologie de pointe. Ils peuvent transporter jusqu'à 2.400 passagers. «Une autre ligne, la ligne D, est en cours de réalisation également. Celle-ci assurera la liaison entre Le Bardo, La Manouba jusqu'au terminus de Gobaâ. La société du Réseau ferroviaire rapide du Grand-Tunis a misé sur la communication et la transparence. «Nous tenons, à chaque fois, à informer les riverains de l'avancement des différentes étapes du projet». Respect des normes La société a tenu à organiser une journée portes ouvertes dont le principal objectif est l'acceptabilité sociale du projet. Le but de ce travail inclusif, c'est la réalisation d'un projet durable qui obéit à une logique de communication et de concertation entre les diverses parties prenantes (riverains, acteurs gouvernementaux, société civile, etc.). Ce travail vise l'intégration du projet dans son environnement social et économique dans la mesure où la dimension de la durabilité est une composante principale de la politique de la société. «Ce projet vise donc le respect de l'environnement et la préservation de la cohésion sociale», a relevé, à ce propos, M. Hajlaoui. Et d'ajouter : «Nous sommes financés par des bailleurs de fonds à 60% et par l'Etat à 40%. Les bailleurs de fonds sont la BEI, la banque allemande KFW et l'AFD (Agence française de développement). Ce projet est classé 7e en termes d'envergure et d'investissements à l'échelle du continent africain. La cellule de communication de la société RFR de Tunis assure la coordination à l'échelle locale et régionale dans le but de résoudre les problèmes qui entravent l'avancement du projet». Présent à cette journée portes ouvertes, Foued Ghorbali, expert en sociologie, a, de son côté, affirmé que «les activités de réinstallation s'inscrivent dans les politiques de sauvegarde adoptées par la RFR. Ces politiques visent la minimisation des éventuelles répercussions sur les habitants. Elles prévoient notamment la prise en charge des familles affectées par les travaux».