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Pour l'épanouissement des enfants dans un environnement mondial approprié
Allocution de Mme Leïla Ben Ali au Sommet des Premières Dames 2010 sur le thème «Enfant aujourd'hui, leader demain», à Kuala Lumpur
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 10 - 2010

Les droits de l'enfant au cœur des grands choix de la Tunisie
• Consécration d'une conscience humaniste de haut niveau des causes de l'enfance et échange d'expériences en matière d'amélioration de ses conditions
• Renforcer la concertation et la coopération dans ce domaine avec les composantes de la société civile en tant que partenaire stratégique dans l'approfondissement de la prise de conscience sociale
• L'impératif de s'employer à échanger les expertises en matière de prise en charge de l'enfance à l'échelle nationale, régionale et internationale
• Instaurer un nouveau mode de solidarité internationale exhaustif et global ciblant l'enfance encore défavorisée
• La Tunisie, cinquième pays au monde à promulguer un Code de protection de l'enfant dont l'entrée en vigueur a eu lieu en 1995
• Programme présidentiel 2009-2014: un troisième plan décennal au profit de l'enfance à l'effet de réaliser de nouveaux objectifs qualitatifs
Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), s'est adressée au Sommet des Premières Dames 2010 sur le thème : "Enfant aujourd'hui, leader demain", qui se tient du 11 au 13 octobre, à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, par une allocution prononcée en son nom par Mme Bébia Bouhnak Chihi, ministre des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées.
Voici le texte de l'allocution :
«Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Monsieur Dato' Sri Mohd Najib Tun Abdul Razak, Premier ministre de la République sœur de Malaisie,
Mme Datin Paduka Seri Rosmah Mansor, épouse de Monsieur le Premier ministre,
Mme Shaherazad Abdul-Jaleel, ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social de la République de Malaisie,
Mesdames et Messieurs,
Il me plaît d'exprimer à Son Excellence, M. Dato' Sri Mohd Najib Tun Abdul Razak, Premier ministre de la République sœur de Malaisie et à son épouse, Mme Datin Paduka Seri Rosmah Mansor, mes vifs remerciements et mes compliments pour avoir bien accepté que ce premier Sommet des Premières Dames sur le thème "Enfant aujourd'hui, leader demain" soit placé sous leur patronage.
Je voudrais témoigner de ma satisfaction de la tenue de ce sommet et saluer celles et ceux qui en ont eu l'initiative à un moment où nous avons le plus besoin de la consécration d'une conscience humaniste de haut niveau des causes de l'enfance et de la garantie des opportunités favorables à l'échange d'expertises et d'expériences en matière d'amélioration de la condition des enfants dans toutes nos sociétés.
Mesdames et Messieurs,
L'action internationale commune en matière de promotion et de protection de l'enfance et de développement de ses aptitudes revêt des dimensions civilisationnelles et stratégiques. C'est ce qui nécessite de renforcer les passerelles d'échanges et de dialogue dans ce domaine entre les membres de la communauté internationale et d'accorder à nos enfants toute l'attention et tout l'encadrement qu'ils méritent au sein de la société, afin qu'ils puissent disposer de conditions favorables pour réaliser leurs rêves et leurs aspirations.
Notre sommet est appelé aujourd'hui à favoriser les meilleurs moyens d'assurer l'épanouissement des enfants dans un environnement mondial approprié où prévaudraient la stabilité, la paix, la coopération, le dialogue, la concorde et la complémentarité. L'instabilité et le dysfonctionnement social, de même que l'aggravation de la situation économique et la prolifération de la pauvreté, des maladies et de l'analphabétisme constituent, en effet, autant de facteurs défavorables qui n'aident aucunement à assurer une éducation saine des enfants et génèrent, de ce fait, des disparités excessives entre les enfants des pays développés et ceux des pays en développement.
La prise de conscience quant aux droits de l'enfant et l'attachement à les consacrer dans le texte comme dans la pratique diffèrent actuellement d'une société à une autre, en fonction des différences de niveau d'éducation, d'enseignement, de culture et selon la situation dans telle société ou telle autre. C'est pourquoi, il importe, à notre avis, d'investir davantage dans la santé, l'éducation, l'enseignement et la culture en tant que secteurs névralgiques pour une saine éducation de l'enfant, le développement de sa personnalité, l'enrichissement de ses connaissances et sa motivation pour qu'il interagisse positivement avec son environnement et son époque, outre la nécessité de lui inculquer la culture de l'initiative, de la participation, et de l'apport en tout ce qui a trait à sa vie.
Il est aussi de notre devoir de renforcer la concertation et la coopération dans ce domaine avec les différentes composantes de la société civile parce qu'elles constituent un partenaire stratégique dans l'approfondissement de la prise de conscience sociale quant à la nécessité du rapprochement et de l'harmonie entre toutes les catégories sociales, mais aussi pour tout ce qui est d'accorder l'attention requise à la portée du discours que devraient adopter les médias pour protéger les enfants contre toutes formes de fanatisme, de violence, d'extrémisme et de délinquance et les éduquer dans le culte des valeurs de la modération, de la tolérance, du dialogue et de la rectitude.
A la lumière de cette vision exhaustive, nous saisissons la portée considérable du Sommet des Premières Dames qui s'est choisi pour thème "Enfant aujourd'hui, leader demain " et qui focalise ses travaux sur l'étude des moyens à même de doter les enfants des aptitudes dont ils auraient besoin dans leur vie, d'approfondir leurs connaissances dans tous les domaines et de faciliter les voies de la distinction et de l'excellence pour les plus méritants d'entre eux qui seraient capables d'acquérir les qualités de commandement et de leadership.
Il revient aux enfants d'aujourd'hui de façonner leur avenir et celui de leurs peuples et de leur monde. Cet avenir dépendra dans une large mesure du soin que nous mettrons à bien encadrer et former nos enfants afin que leur soit transmis le flambeau dans les meilleures conditions et qu'ils puissent assumer au mieux leurs responsabilités.
Dans ce sillage, il est impératif de s'employer à échanger les expertises en matière de prise en charge de l'enfance à l'échelle nationale, régionale et internationale et en ce qui concerne les études et les recherches dans ce domaine en vue de l'enracinement des valeurs éducatives communes dans l'esprit des jeunes, toutes races, cultures et civilisations confondues, et la promotion de leurs vertus auprès d'eux.
Les avancées méritoires et encourageantes réalisées jusque-là dans le domaine de l'enfance dans maintes contrées du monde balisent la voie devant nous pour instaurer un nouveau mode de solidarité internationale qui soit plus exhaustif et plus global et qui ciblerait l'enfance encore privée d'éducation saine et de vie décente, comme c'est le cas, par exemple, des enfants palestiniens qui souffrent des affres de l'arbitraire et de l'occupation ou des enfants qui subissent l'enrôlement forcé, le travail illégal, la déportation et l'errance dans nombre de pays d'Afrique et d'Asie.
Mesdames et Messieurs,
La Tunisie a placé les droits de l'enfant au cœur de ses grands choix nationaux. Elle a adhéré au processus international en faveur de l'avènement d'un monde meilleur pour les enfants, en souscrivant aux conventions internationales en la matière et en ratifiant la Convention internationale sur les droits de l'enfant, en 1991, et les deux protocoles facultatifs y afférents. Elle tient à consacrer les orientations et principes internationaux fondés sur le respect des spécificités de l'enfant et la diffusion d'une culture qui soutient leurs droits.
En matière de législations relatives au secteur de l'enfance, la Tunisie emprunte une voie résolument moderniste visant à protéger l'enfant de toutes les formes de menaces, à privilégier son intérêt optimal, à lui faire prendre conscience de la nécessité du respect des valeurs de concorde et de solidarité si fortement ancrées dans ses racines civilisationnelles, et de l'impératif de rester en contact avec son environnement mondial proche et lointain, sans jamais renier son identité et ses spécificités et d'assimiler les connaissances et les sciences de son époque avec un esprit éclairé, capable de discernement et d'évolution.
La Tunisie s'enorgueillit d'être le cinquième pays au monde à promulguer un Code de la protection de l'enfant. L'entrée en vigueur de ce code en 1995 constitua une avancée législative majeure qui a enrichi le système national des droits de l'Homme, et ce, grâce aux principes qu'il a institués et aux mécanismes cohérents qu'il a mis en place pour la protection de l'enfance.
Notre pays s'est également doté d'un Conseil supérieur de l'enfance chargé d'examiner la politique de l'Etat dans ce domaine. Il a décidé de consacrer le premier Conseil des ministres de chaque nouvelle année administrative à l'examen de la condition et des préoccupations de l'enfance et des moyens de la promouvoir. Il a également fait du 11 janvier de chaque année une Fête nationale de l'enfance tunisienne et décerné un Prix présidentiel annuel récompensant les plus méritants parmi ceux qui œuvrent dans ce secteur.
L'enfance tunisienne a eu droit, au cours des deux décennies écoulées, à deux plans décennaux conçus pour la promotion intégrale de sa condition. C'est ce qui a permis de répondre aux besoins fondamentaux des enfants, de faire connaître leurs droits, de promouvoir leur statut et de concrétiser le principe de non-discrimination entre eux, de manière à réduire au maximum les disparités et à garantir à tous les enfants, toutes catégories confondues, l'égalité des chances d'accès aux prestations de prise en charge, d'accompagnement de la croissance et de protection.
En concrétisation des objectifs contenus dans le Programme du Président Zine El Abidine Ben Ali pour le quinquennat 2009-2014, l'élaboration d'un troisième plan décennal au profit de l'enfance a été entamée à l'effet de réaliser de nouveaux objectifs qualitatifs à même d'en conforter les acquis dans les divers domaines.
Nous avons aussi créé, en 1996, le Centre national de l'informatique destinée à l'enfant, en général, et à l'enfant handicapé, en particulier, de manière à doter l'enfant des meilleures chances pour assimiler les progrès rapides que connaît notre monde aujourd'hui et à lui permettre d'accéder à la culture numérique et d'adhérer avec aptitude à la société de l'information.
Le taux de scolarisation des enfants âgés de six ans s'élève désormais dans notre pays à plus de 99%, le taux de couverture vaccinale des enfants à 97% et le taux des consultations de suivi de grossesse à 96%. De même, la santé psychologique des adolescents s'est renforcée par la promotion des cellules d'écoute et d'orientation dans les établissements d'enseignement.
L'encadrement de l'enfance dans notre pays constitue une question stratégique et un choix essentiel de notre projet de société. C'est pourquoi nous avons créé, en 2002, un observatoire d'information, de formation, de documentation et d'études sur la protection des droits de l'enfant. De même, nous avons renforcé les mécanismes d'intervention au profit des jeunes par la création de la fonction de Juge de la famille et de celle de Juge des enfants et procédé à l'affectation de Commissaires à la protection de l'enfance et à l'instauration d'un partenariat étroit en la matière entre les secteurs public et privé.
Notre pays s'est employé, d'autre part, à enraciner la culture de la démocratie et des droits de l'Homme, chez les jeunes, à leur inculquer les valeurs de solidarité et de tolérance et à les encourager à la participation et au volontariat en tout ce qui a trait à la vie publique. Cette orientation trouve son expression dans la création du Parlement de l'enfant, en 2002, ainsi que des conseils municipaux des enfants et des clubs des enfants parlementaires, en 2005.
Mesdames et Messieurs,
Je suis persuadée que les travaux et les résultats de ce sommet constitueront un puissant stimulant pour les efforts de nous tous et pour ceux des composantes de la société civile, partout dans le monde, en vue de préparer un avenir sûr et prospère pour l'enfance et préparer l'enfance à affronter cet avenir avec le maximum de confiance, de détermination et d'ambition.
J'ai également la certitude que la déclaration qui sera adoptée par les Premières Dames au terme de ce sommet sera bien accueillie et soutenue par toutes les parties concernées, pour une meilleure prise en charge et une meilleure protection des enfants et afin qu'un avenir meilleur leur soit assuré ainsi qu'à leurs pays et à leur monde, en concrétisation du magnifique slogan choisi par ce sommet, à savoir : "Enfant aujourd'hui, leader demain".
Je vous souhaite le plein succès.»


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