Tous les participants aux mouvements sociaux ont été appelés à conjuguer leurs efforts et coordonner leurs actions en vue d'imposer «l'équité sociale». La Coordination nationale des mouvements sociaux a dénoncé, récemment, «l'approche sécuritaire et judiciaire» adoptée par les pouvoirs publics pour faire face aux droits sociaux légitimes des manifestants. Ces procès, souligne la Coordination, visent à mettre fin aux droits légitimes des manifestants et d'isoler les contestataires. Un appui leur est fourni par la Coordination qui appelle toutes les organisations humanitaires et civiles à faire face aux réactions musclées des pouvoirs publics pour criminaliser les mouvements sociaux. Les protestataires comptent, en tout cas, poursuivre leurs actes légitimes dans le but d'obtenir leurs droits spoliés. Tous les participants aux mouvements sociaux ont été appelés à conjuguer leurs efforts et coordonner leurs actions en vue d'imposer «l'équité sociale». La Coordination a publié la série des procès intentés contre les protestataires. Ainsi, hier 3 janvier, à la Cour de cassation du Kef a eu lieu le procès qui concerne l'affaire des jeunes de Dahmani. Du pain sur la planche Le Tribunal de première instance de Sbeïtla examine, quant à lui, l'affaire des 12 participants au sit-in «Asoumoud» à Sbeïtla. Parallèlement, le Tribunal de première instance de Jendouba, examine l'affaire de Mongi Jedidi et de Abderrazek Khazri. Aujourd'hui 4 janvier, la Cour de cassation de Monastir statue sur l'affaire des habitants de Ksibet Médiouni. Le 17 janvier, la Cour de cassation de Sidi Bouzid examinera une affaire relative à des habitants de Menzel Bouzaiene alors que le 15 janvier le Tribunal de première instance du Kef traitera l'affaire de certains protestataires de Tajérouine. Le Tribunal de première instance de Gafsa se penchera, de son côté, sur une affaire qui concerne des habitants de Redeyef. La date de ce dernier procès n'a pas encore été arrêtée vu la grève observée par les avocats. La Coordination indique que la Tunisie accueille la nouvelle année 2018 et célèbre le 7e anniversaire de la Révolution de la liberté et de dignité alors qu'on assiste à un nouveau calendrier de procès contre des activistes ayant pris part à des mouvements sociaux. Les tribunaux dans les différentes régions du pays vont pouvoir juger plus de 70 suspects au cours des prochains jours.