Par Mouldi M'BAREK Le Conseil des ministres, réuni le 8 septembre 2010, sous la présidence du Chef de l'Etat, a examiné des projets de loi dont un portant amendement de certaines dispositions du Code de la nationalité tunisienne visant la réalisation effective de l'égalité entre le père et la mère en matière d'octroi de leur nationalité à leurs descendants. Ce projet permet l'octroi de la nationalité tunisienne à tout enfant né de père tunisien ou de mère tunisienne, en Tunisie ou à l'étranger, à tout enfant né de mère tunisienne et de père inconnu, sans nationalité ou de nationalité inconnue et à tout enfant né en Tunisie de mère tunisienne et de père étranger. Le Code du travail, le Code des obligations et des contrats, le Code pénal ont été, à leur tour, amendés afin de concrétiser sur le terrain l'égalité entre l'homme et la femme. Aujourd'hui, à l'école, à l'université, dans l'administration, dans le milieu des affaires comme dans les secteurs de la magistrature, du barreau, de la médecine, de la vie publique, associative ou politique, la femme tunisienne peut légitimement s'enorgueillir des grands acquis civilisationnels en sa faveur et qui font la fierté de la nation tout entière. Le Code du statut personnel a été, certes, un acquis historique qui a permis à la femme tunisienne de s'émanciper, mais le Président Ben Ali a fait passer la femme de la simple émancipation à un rôle d'acteur à part entière dans la dynamique de développement. C'est ainsi que la mère dispose désormais d'un droit de tutelle sur ses enfants, mais elle a également le droit de gérer les affaires de son foyer comme celui de pouvoir transmettre sa nationalité à tous ses enfants et le droit de donner son avis sur la décision de marier sa fille. A la tête de l'Organisation de la femme arabe, Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, mène un combat exaltant pour promouvoir le statut de la femme arabe. La mise en place d'un observatoire des législations sociales et politiques en rapport avec la condition de la femme dans le monde arabe, la création d'une commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire, l'institution d'une Journée arabe des personnes âgées, les campagnes de sensibilisation visant à diffuser dans la société arabe une culture d'égalité à travers une approche moderniste où il n'y a guère de développement sans la participation précieuse de la moitié de la société constituent autant d'initiatives que la Première Dame de Tunisie a réussi à mettre en place au service des peuples arabes. S'inspirant de l'expérience tunisienne qui a fait de la femme le signe distinctif de l'identité tunisienne, Mme Leïla Ben Ali livre un combat héroïque pour tenter de juguler le phénomène de la violence à l'égard de la femme arabe. En Tunisie, ce combat est synonyme d'engagement de tous les Tunisiens, toutes sensibilités politiques confondues. Dans le comportement, dans les traditions, dans la culture comme dans les différentes expressions de la société, ce combat pour l'égalité entre l'homme et la femme s'inscrit dans le droit fil du projet de société du Président Ben Ali. Aujourd'hui, constitutionnellement scellées, l'identité nationale et l'indépendance de notre pays sont intimement et organiquement liées à la promotion de la famille, à l'intégration de la femme et à l'épanouissement de l'enfance. «La Tunisie considère que l'amélioration de la condition de la femme africaine et la défense de ses droits passent nécessairement par un traitement efficace des causes de la violence qu'elle subit et de la discrimination pratiquée à son encontre. La pauvreté, l'ignorance et l'insécurité constituent autant de facteurs de la prolifération de la violence, de l'extrémisme, de l'exclusion et de la marginalisation», souligne Mme Leïla Ben Ali, dans son allocution à la Conférence de lancement de la Décennie de la femme africaine (2010-2020) à Nairobi. Pays qui a, d'ores et déjà, largement réalisé les objectifs du Millénaire avant l'échance de 2015, la Tunisie est prête à offrir ses expertises, son savoir-faire et ses expériences à tous les niveaux, aussi bien à l'échelle arabe, musulmane, qu'africaine ou mondiale. A l'heure où les libertés se rétrécissent et se réduisent dans les nations les plus développées aussi bien pour le monde du travail, des immigrés de la troisième génération, que pour l'égalité ou la liberté d'expression des minorités, la Tunisie de l'ère nouvelle ravive la flamme de la solidarité, pour les peuples, de l'espoir pour la jeunesse et du dialogue entre les cultures et les religions pour qu'enfin les hommes et les femmes, les jeunes et moins jeunes, les peuples du Sud et ceux du Nord partagent équitablement les fruits de la science, de la technologie et du progrès.