Expression vivace de la modernité de la Tunisie, de son progrès, de son ouverture et de son génie, la femme est le symbole par excellence de l'identité tunisienne où les combats pour l'indépendance, pour l'édification de l'Etat moderne, pour le développement et pour la Tunisie moderne sont intimement et organiquement liés à l'émancipation de la femme, à l'épanouissement de la mère et à la promotion de la famille. Dans le droit fil de cette histoire glorieuse de notre pays et de ses illustres réformateurs comme Tahar Haddad et le leader Habib Bourguiba, le Président Ben Ali a placé les droits de la femme en tant que partie intégrante de son projet de société. Aussi, le Chef de l'Etat a-t-il invariablement saisi la célébration de la fête de l'Indépendance pour rappeler que la souveraineté nationale et l'invulnérabilité de la Tunisie vont de pair avec les droits de la femme, de la jeunesse et de la famille. C'est dans ce sens que les droits de la femme sont le nerf de la noble cause des droits de l'Homme, c'est-à-dire le droit à la dignité, au développement, au bien-être, à l'égalité, à la solidarité et au bonheur. Etant convaincu que la femme est l'acteur central de la famille, du tissu social et de la vie active et publique, le Président Ben Ali a fait de la mère un socle solide pour sceller à jamais l'identité tunisienne faite de modernité assumée dans une interaction constructive avec le progrès de la civilisation humaine. «Nous sommes convaincus que le rôle de la mère reste essentiel et déterminant, tant il est vrai que la mère est une école ouverte sur la vie, veillant à prodiguer à ses enfants une éducation qui conforte l'édifice familial et la cohésion sociale. En cela, elle est hautement digne des louanges de l'illustre poète Hafedh Ibrahim : ‘‘La mère est cette école qui, bien préparée, forme un peuple aux vertus parachevées''». Entré en vigueur depuis le 1er janvier 2007, le régime spécial de travail à mi-temps des mères représente une avancée spectaculaire pour la mère tunisienne, tout en lui préservant ses droits en matière d'évolution de sa carrière professionnelle, de couverture sociale et de retraite. Alors qu'un peu partout dans le monde les droits sociaux, les libertés et les droits des femmes sont revus à la baisse à l'heure des crises et d'une mondialisation féroce, les Tunisiennes et les Tunisiens peuvent s'enorgueillir des immenses progrès qu'ils ne cessent de remporter tout au long de ces vingt dernières années. Le Changement a mis définitivement un terme dans le texte comme dans le vécu à toutes les formes de discrimination à l'encontre de la femme qui a conquis tous les secteurs et a investi toutes les positions et toutes les sphères de la vie politique, publique ou associative. Aujourd'hui, la Première Dame de Tunisie, Mme Leïla Ben Ali, est la parfaite illustration de cette identité tunisienne où modernité et authenticité sont en totale harmonie. A la tête de l'Organisation de la femme arabe, l'épouse du Chef de l'Etat mène un combat inlassable pour éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes arabes. «La violence dont la femme est victime au plan physique, psychologique, social, économique, politique et culturel, figure indéniablement parmi les facteurs qui entravent l'œuvre de développement tant cette violence exclut et paralyse le potentiel de la moitié de la société», souligne Mme Leïla Ben Ali, dans une interview accordée à l'agence UPI (voir La Presse du 11 mars 2010). Les propositions de la Première Dame de Tunisie comme la mise en place d'un observatoire de législations sociales et politiques en rapport avec la condition de la femme dans le monde arabe, la création d'une commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire, l'institution d'une Journée arabe des personnes âgées constituent autant d'initiatives tunisiennes visant à moderniser le monde arabe qui, hélas, faute d'une lecture intelligente de son patrimoine civilisationnel, s'est vu privé de sa plus précieuse source d'équilibre, d'harmonie, de stabilité et de richesse, à savoir la mère. Dépositaire de l'avenir de l'humanité, la femme ou la mère est, en Tunisie, une vraie école de la République, la conscience de la société, le catalyseur du développement, le bonheur de la nation et l'égalité des valeurs humaines qu'elle façonne et édifie, patiemment et courageusement, dans un partenariat novateur et exaltant avec l'homme, pour que la Tunisie demeure à jamais la somme de toutes ses femmes et de tous ses hommes qui se dévouent à elle, qui l'aiment avec passion et qui se sacrifient pour sa souveraineté et son indépendance. C'est dans la fierté et l'allégresse que la Tunisie célèbre aujourd'hui la fête de la Mère qui est la fête de la nation tout entière.