estime le président de la FTTD qui a cravaché dur pour obtenir l'organisation des prochains championnats du monde juniors, prévus du 4 au 14 avril à Hammamet. Comment avez-vous fait pour obtenir l'organisation de ce Mondial en Tunisie en dépit des candidatures de la Chine et des Emirats arabes unis ? Nous n'avons jamais cessé de rêver de l'organisation de ce Mondial. Nous avons préparé un dossier consistant sur le pays avec tous ses domaines. Le vote s'est déroulé à bulletin secret. Notre victoire a été doublement fêtée parce que nous avons devancé plusieurs concurrents, à l'instar de la Chine, des Emirats arabes unis et de la Colombie. Il faut aussi souligner que nous jouissons d'une bonne réputation sportive, touristique, économique et culturelle. La Fédération internationale de taekwondo nous a confié l'organisation des Championnats du monde juniors afin de vulgariser encore plus le taekwondo dans toutes les régions de Tunisie. Etes-vous prêts pour ce grand défi, à savoir le Mondial et les éliminatoires qualificatives pour les JO de la jeunesse, prévus en Argentine ? Nous visons haut. D'abord les championnats du monde juniors, nous savons comment ça se prépare, qui seront les adversaires, le gabarit de l'épreuve. Nous avons énormément travaillé depuis quelque temps avec la tutelle et le Cnot et nous pouvons avoir une confiance raisonnable sur le plan de l'organisation; tout va bien se passer, il y a des signes qui ne trompent pas. Sur le plan sportif, ça va être plus tendu, mais on a des combattants capables de gagner des médailles. Ce Mondial sera une opportunité pour les responsables de garantir tous les ingrédients de la réussite... Nous sommes bien armés pour la réussite de ce Mondial. La région de Hammamet va mettre tout en œuvre pour garantir la réussite de cet événement qui, en plus de son caractère sportif, aura une dimension touristique et culturelle. Il est bon de souligner que nous allons avoir la présence de 100 pays qui se déplaceront avec leurs jeunes athlètes qui seront au nombre de 1.500. Ces combattants seront accompagnés par leurs parents. De ce fait, Hammamet sera, pour dix jours, la capitale du taekwondo mondial. Au niveau sportif, comment cette sélection nationale juniors a-t-elle été constituée ? Notre projet a vu le jour depuis deux années. Nous avons sélectionné tous les jeunes aux qualités techniques assez élevées de toutes les régions de la République. Après cette présélection, le staff technique guidé par la championne du monde 2008, Khaoula Ben Hamza, a pris en charge 20 combattants dont dix féminins. Ils vont être en stage bloqué et auront le droit de prendre part à des tournois internationaux pour s'aguerrir et être au summum de leurs formes le jour «J». Au fond, nous faisons tout cela pour eux, pour que les 20 «taekwondistes» puissent donner le meilleur d'eux-mêmes devant leurs familles, leurs amis et tout le taekwondo tunisien rassemblé. Pour une fois, ces juniors ne resteront pas anonymes, tout le monde pourra les voir combattre et les encourager, on leur donne ainsi l'opportunité de gagner un statut au sein de la famille du taekwondo. Avez-vous pensé à la vulgarisation de ce sport olympique qui a donné beaucoup de satisfaction à la Tunisie ? Et comment! Nous n'avons jamais arrêté de vulgariser le taekwondo dans toute la République. Dernièrement, nous avons signé une convention avec le ministère de l'Education pour instaurer la pratique du taekwondo dans les écoles. Nous allons aussi recruter des entraîneurs spécialisés dans le taekwondo pour l'enseigner à ces écoliers dans un environnement propice. Nous sommes sur la bonne voie. En parallèle avec ce Mondial, vous allez organiser aussi les éliminatoires qualificatives pour les JO de la Jeunesse, prévues en Argentine. Comment allez-vous préconiser ces événements ? Tout est programmé. En effet, la Tunisie jouit d'une bonne réputation dans les domaines sécuritaires comme la France et l'Allemagne. Pour cette raison, la fédération internationale nous a aussi confié l'organisation des éliminatoires qualificatives pour les Jeux olympiques de la jeunesse prévus dans la capitale argentine. Ce sera pour nos athlètes l'occasion d'avoir l'opportunité d'assurer leurs qualifications à ce grand rendez-vous olympique de la jeunesse. Nous allons également organiser l'assemblée générale élective de la Fédération internationale de taekwondo. Tout est programmé et nous sommes fin prêts pour assumer à bon escient nos responsabilités. Ne trouvez-vous pas que la bonne image du taekwondo tunisien a été ternie par le dopage de notre champion olympique Oussama Oueslati ? (Emu et triste). Nous sommes tous responsables du dérapage de notre champion olympique Oussama Oueslati. Il a été contrôlé positif en marge du Grand prix qui s'est déroulé à Abidjan. C'est notre faute, nous n'avons pas su comment l'encadrer. Mais ce qui est sûr, c'est que nous allons nous battre pour sa cause pour lui donner la chance de participer aux prochains Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. Nous sommes toujours aux côtés de Oussama. Quel est le bilan actuel du taekwondo tunisien ? De fait, le taekwondo (que l'on peut traduire par la voie du coup de pied et du coup de poing) est actuellement très vulgarisé dans toutes les régions. Les académies, les ligues et les centres de formation sont des atouts pour la vulgarisation de ce sport olympique. Nous avons mis en place des mécanismes d'accompagnement pour notre élite, parfois avec l'appui financier de la tutelle et du Cnot qui sollicitent pour les athlètes des bourses de solidarité olympique en vue d'effectuer des stages de perfectionnement de haut niveau. Nous sommes actuellement les leaders arabes, africains, mondiaux et olympiques grâce à Oussama Oueslati qui a remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques de 2016 à Rio.