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Un secteur en perte de vitesse
Guides touristiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 01 - 2018

La formation des guides n'a pas progressé en dépit du développement exponentiel du secteur touristique dans le monde, ce qui a impacté négativement ce secteur.
Malgré l'espoir d'une timide et fragile reprise qui se dessine à l'horizon après une nette amélioration de la situation sécuritaire dans le pays et la réussite de la lutte contre l'hydre du terrorisme, le secteur touristique se trouve toujours confronté à des difficultés. Les dernières contestations sociales enregistrées et qui ont été accompagnées d'actes de violence et de vandalisme sont venues dénuder la grande fragilité de ce secteur et nuire à l'image du tourisme, accentuant par la même occasion le manque à gagner pour les guides touristiques qui encaissent les coups et subissent de plein fouet les conséquences d'une chute qui ne fait que trop durer.
Les oubliés du secteur touristique
L'Institut des hautes études touristiques de Sidi Dhrif assure aux guides touristiques une formation théorique et pratique. Avec un niveau bac+ BTS ou bac+ 3, ils étaient bien payés avant la révolution. Aucun souci financier, mais tout a ostensiblement basculé après la révolution et les opérations terroristes qui ont secoué le pays et frappé de plein fouet le secteur touristique.
Walid Ben Cheikh Ahmed, président de l'Association des guides touristiques indépendants, pointe du doigt le ministère du Tourisme. Quand on veut discuter d'une stratégie en rapport avec le secteur du tourisme, on invite des représentants relevant de l'hôtellerie, des agences de voyages, de l'Ontt, mais pas les guides qui sont directement impliqués, non plus des représentants de l'institut de Sidi Dhrif .Pas de cycles de formation et de recyclage pour les guides. Du coup, le secteur se trouve aujourd'hui désarticulé avec une formation inadaptée aux besoins.
A titre d'exemple, l'Ontt organise tous les deux ans un concours pour l'octroi de la carte professionnelle de guide pour les jeunes diplômés, sans l'élaboration d'études à même de définir les besoins du secteur, surtout au niveau des langues absentes (chinois, scandinave...). La formation des guides n'a pas progressé en dépit du développement exponentiel du secteur touristique dans le monde, ce qui a impacté négativement ce secteur. Le constat est frustrant, on a actuellement une formation de bas niveau alors que nous étions les pionniers, souligne amèrement Walid Ben Cheikh Ahmed.
Absence d'un cadre juridique adéquat
Walid explique qu'en 2017, les guides ont déposé leurs dossiers en vue de renouveler leurs cartes professionnelles comme chaque année. Ce dossier nécessite un certificat médical d'aptitude délivré après une visite médicale et un bulletin n°3, deux photos, et l'ancienne carte. Il a fallu attendre au moins 9 mois pour avoir la nouvelle carte. Mais là où le bât blesse, c'est qu'on a dû la restituer une semaine après en raison d'une erreur se rapportant à la forme du drapeau tunisien se trouvant sur la carte. On se trouve aujourd'hui sans carte et on nous a demandé de préparer un nouveau dossier !
L'absence d'un cadre juridique adéquat à même d'organiser le secteur n'a fait qu'empirer la situation des guides. En 2011, il a été décidé de créer une commission tripartite chargée de la révision du cadre juridique qui régit le métier de guide mais aucune suite n'a été donnée à ce projet de loi, confirme Moncef Riabi, président de l'Association des guides de croisières. Les intrus règnent en maîtres des lieux, aidés en cela par des agences de voyages qui évitent les guides agréés pour dépenser moins.
Le secteur du tourisme local est très mal géré et est envahi par des pseudo-guides qui s'adonnent à cette activité en dehors de tout cadre légal sous le regard indifférent du ministère de tutelle. Le texte de loi qui régit le métier de guide touristique remonte à 1972. Le métier de guide relevait à cette époque du ministère de l'Economie, fait remarquer à son tour Walid Ben Cheikh Ahmed, qui ajoute que toutes les tentatives visant à réviser le cadre juridique n'ont jamais abouti.
Selon les réglementations en vigueur, le nom d'un guide doit obligatoirement figurer dans chaque excursion, ce qui n'est pas toujours le cas. Les services de contrôle de l'Ontt ferment l'œil sur les dépassements des agences de voyages qui agissent de la sorte pour faire des économies, surtout au niveau du tourisme local, en raison de l'ignorance du client tunisien de ses droits.
Sur un autre plan, ils sont plus de 600 guides indépendants à ne pas bénéficier aujourd'hui de la couverture sociale, souligne Walid Ben Cheikh Ahmed. Un manque à gagner important à la Cnss.
Le calvaire continue
Le président de l'association des guides de croisières qualifie la situation actuelle de catastrophique. Ils ne bénéficient d'aucun appui moral ou financier. Après les opérations terroristes de Sousse et du Bardo, c'est la descente aux enfers pour les guides qui se sont trouvés dans une situation très critique. Chômage, difficultés financières et endettement. Malgré un léger mieux marqué par une reprise timide du secteur touristique et la croissance du tourisme local, les guides n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Certains guides professionnels ont trouvé le salut dans les centres d'appel pour ne pas se retrouver sur la paille.
Chouaïb Essaied, guide depuis une vingtaine d'années, évoque à son tour la situation très difficile dans laquelle s'est trouvé le corps des guides depuis la révolution. Regrettant la période des années 90, celle des jours heureux du tourisme tunisien, il appelle aujourd'hui au renforcement du contrôle par les autorités de tutelle pour nettoyer le secteur des intrus et ne traiter qu'avec les guides agréés.
Les guides auxiliaires, qui sont généralement des professeurs relevant du ministère de l'Education, ne sont autorisés qu'à travailler durant l'été ou les périodes des vacances. Toutefois, ces derniers profitent de l'absence de tout contrôle pour exercer le métier de guide toute l'année durant, contribuant ainsi à la marginalisation des guides agréés, fait-il observer.


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