Le coup d'envoi a, déjà, été donné par la première grève effectuée le 6 décembre dernier. Un autre préavis avait annoncé de nouveau un débrayage pour le 15 février prochain. Pendant ce temps, un rassemblement est prévu, pour demain, devant le ministère de l'Education. Il faut rappeler, à cet égard, que la Fédération générale de l'enseignement secondaire (Fges) avait, préalablement, organisé d'autres actions pour mobiliser ses troupes et envoyer un message aux autorités. Celles-ci seraient restées sourdes aux appels, selon les différents responsables syndicaux qui se sont exprimés dans de nombreux médias. Mais, lorsqu'on recherche les raisons qui ont mobilisé la Fges, on constate que les revendications ne sont pas nouvelles. En effet, c'est toujours la question de l'éventuel prolongement de l'âge de la retraite, la prise en compte de la pénibilité du métier d'enseignant. On y a ajouté, cette année, la réduction décidée au niveau des salaires et, notamment, en ce qui concerne les retenues sur les primes. Aussi, la Fges a-t-elle décidé d'accompagner son action de protestation non seulement par les mouvements précités, mais également par une grève administrative. Celle-ci consiste à ne pas remettre les notes des élèves à l'administration. Les responsables syndicaux se défendent de vouloir punir, par cette mesure, les parents ou leurs enfants. C'est, tout simplement, un moyen de faire pression sur l'administration et la contraindre à répondre aux exigences des enseignants. Les élèves auront, selon les syndicalistes, leurs notes. Les enseignants rendront les copies après cette semaine de vacances, et procéderont à la correction des devoirs de synthèse de fin du premier semestre. De ce fait, c'est la tenue des conseils de classes dans les délais qui est ainsi hypothéquée. Se tiendront-ils suivant le calendrier prévu ? Du côté syndical, il n'en sera rien tant que l'administration ne dispose pas des notes. En principe, un dernier délai avait été fixé au 27 janvier pour la remise des notes à l'administration de la part des enseignants. Les conseils de classes devront, normalement, se dérouler à partir du 5 février 2018. Sur ce point, on ne s'attend à aucune modification du calendrier. D'ailleurs, aucune consigne n'a émané du ministère de l'Education allant dans ce sens. Il ne reste, donc, que quel-ques jours pour savoir si les autorités pourront trouver une solution avec la partie syndicale et si celle-ci est prête à revenir sur sa décision. Jusqu'à présent, chacun cache son jeu. Dans tous les cas, les parents et les élèves sont dans l'expectative et ne cachent pas leur lassitude d'être confrontés, à chaque échéance, à des épreuves, dont ils se seraient bien passés.