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Le réflexe du scorpion
Chronique du temps qui passe
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 02 - 2010


Il semble que les Israéliens se sont finalement rendus compte que leur image s'est beaucoup ternie, que cela ne peut plus durer et qu'il est temps d'agir en lançant une grande opération de relations publiques dans le monde. Les concepteurs de cette campagne sont loin d'être à court d'idées. Des idées pour redorer le blason du pays, ils en ont à revendre. Et tout d'abord, tout Israélien en voyage d'affaires à l'étranger ou pour faire du tourisme doit se transformer en diplomate pour promouvoir l'image de son pays avec les interlocuteurs étranger qui ont «une fausse idée» d'Israël. La «fausse idée» est qu'Israël est un pays qui aime faire la guerre alors que la réalité qui crève les yeux est qu'il est un «pays pacifique», il a donné à l'humanité «les tomates-cerises», il a «remportéle prix de la meilleure chanson au concours de l'eurovision de 1998» et il aime tout le monde, même si tout le monde le déteste. Voici l'image que les hommes d'affaires-diplomates et les touristes-diplomates titulaires du passeport israélien sont appelés de toute urgence à faire circuler dans le monde. Certains pourraient être tentés par un ouf de soulagement à l'idée que les Israéliens se sont enfin rendus compte que l'image de leur pays est gravement ternie et que, nonobstant le caractère risible de leur campagne de relations publiques, ils ont tout de même pris l'initiative de tenter de gagner la sympathie du monde. Mais quelle est laraison qui, pour les Israéliens, explique le ternissement de la réputation de leur pays ? Leur politique de répression des Palestiniens et d'occupation de leurs terres ? La colonisation incessante ? Leur mépris du droit international ? Leurs guerres contre des peuples plus faibles ou désarmés ? Non, pour les Israéliens, aucune de ces raisons ne peut être derrière la mauvaise réputation de leur pays. Sans doute ont-ils vaguement entendu parler de ces raisons, mais elles n'expliquent rien du tout, puisqu'elles relèvent des calomnies dont sont coutumiers les ennemis d'Israël. La vraie raison qui explique l'image négative dont souffre Israël est ailleurs. Les brillants stratèges israéliens des relations publiques expliquent à qui veut bien entendre que cette vraie raison se trouve dans la perception, apparemment universelle, qu'«Israël est un pays arriéré». Pour mieux comprendre, il faut voir le spot publicitaire que se relaient les différentes chaînes de télévision israéliennes. Un personnage guide un chameau en plein désert en le tirant par la bride. Le spot nous informe que «le chameau est l'animal israélien typique qui sert à transporter eau, marchandise et munition» à travers le désert du Néguev. Une voix off s'adresse en hébreu aux téléspectateurs : «Malades d'être vus ainsi dans le monde ? Changez l'image !» En psychologie, cela s'appelle une ruse de l'esprit. C'est-à-dire que quand on refuse une situation, ou quand on est montré du doigt suite à un comportement répréhensible, on tente de se disculper en rejetant la responsabilité sur les autres qui, du moment où ils nous en veulent, ont forcément de faux jugements ou des idées préconçues sur nous et sur nos comportements. Israël souffre précisément de cet état pathologique et son «esprit» n'hésite pas à inventer les raisons les plus débiles pour tenter de camoufler la réalité politique hideuse du pays. Mais, comme par un fait exprès, plus Israël s'efforce de camoufler sa réalité politique hideuse, plus cette réalité est étalée au grand jour sur la scène planétaire. Car, Israël a un peu le réflexe du scorpion qui, à force d'utiliser son dard venimeux contre tout ce qui bouge, n'avait pu s'empêcher de piquer la tortue qui l'aidait à traverser la rivière et avait sombré avec elle. A force de tirer sur ceux qu'il considère comme ses ennemis, Israël a fini par se tirer dans les pattes. C'est ce réflexe de scorpion qui a poussé les responsables israéliens à envoyer à l'étranger, au lieu des «touristes-diplomates» censés redorer son blason, des touristes-tueurs qui ont donné le coup de grâce à la réputation chancelante du pays. L'affaire de l'assassinat d'un responsable du Hamas à Dubaï par les touristes-tueurs a mis Israël dans le pétrin. Mais elle a aussi mis à nu l'incroyable inhumanité de ce que l'on nomme communément la communauté internationale. Il y a eu mort d'homme à Dubaï. Ce qui est incroyable est que ce crime n'a été évoqué par aucun des vociférateurs européens, émus seulement par le délit de falsification des passeports des tueurs. La Grande- Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Irlande ont réagi vivement non pas parce que, avant tout, un homme a été tué, mais parce que leurs passeports ont été utilisés par les tueurs. Israël est pris à partie dans ces pays, non pas parce que, comme d'habitude, il tue impunément qui il veut, mais parce que le Mossad a falsifié quelques documents de voyage. Certes des responsables européens ont «condamné sans appel» hier le crime de Dubaï, mais n'ont pas expliqué pourquoi cette condamnation intervient avec plusieurs semaines de retard. Il est vrai que le mort est un Arabe et les tueurs-falsificateurs sont des Israéliens. Le contraire aurait mis le monde sens dessus-dessous.

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