La Fédération générale de l'enseignement secondaire (Fges) a clôturé l'année 2017 par la grève du 6 décembre. Elle s'apprête, aujourd'hui, à inaugurer un autre mouvement pour l'année 2018. Dans le cadre d'une mobilisation, la Fges a organisé un sit-in devant l'ARP, le 1er février, en attendant la grève générale dans tous les collèges et lycées. Au niveau des démarches administratives, la Fges a mis à exécution ses menaces concernant le boycott des notes. En effet, il n'a pas été possible de tenir les conseils de classe, faute de données. Quant à la grève prévue le 15 de ce mois, la Fges assure qu'elle est maintenue puisqu'il n'y aurait eu, entre-temps, aucune avancée dans les négociations avec le ministère de l'Education. Les revendications sont connues. Parmi les plus importantes, il faudrait mentionner l'amélioration de la situation matérielle des professeurs, le refus de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite ainsi que les prélèvements supplémentaires en faveur des cotisations sociales. Il y a, aussi, la question des conditions de travail et l'état des institutions d'enseignement. L'accord conclu le 21 octobre 2011 et qui stipule que le métier d'enseignant doit être considéré comme un métier pénible devrait être activé au plus vite. Car il permettrait aux professeurs de prétendre à la retraite à 55 ans après avoir accompli 35 ans de service. Le syndicat insiste, par ailleurs, sur la nécessité de majorer les primes spécifiques et celles relatives aux examens nationaux. De plus, l'impasse dans laquelle se trouvent les enseignants d'éducation physique n'est pas pour faciliter les choses. On exige du ministère de la Jeunesse et des Sports la régularisation de la situation de certains d'entre eux. À cela est venu s'ajouter une nouvelle polémique déclenchée à la suite d'une déclaration de la ministre de la Jeunesse et des Sports. Selon des responsables syndicaux, le fait que la ministre affirme que ceux qui ont des moyennes modestes optent pour le sport a été jugé comme humiliante et de nature à remettre en cause la valeur des diplômes de ces professeurs. Les responsables syndicaux demandent, même, des excuses de la ministre. En tout cas, la Fges persiste et signe : devant le silence des autorités de tutelle, la grève prévue demain 15 avril sera maintenue. D'autres actions seront, également, décidées après cette grève.