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La confiance fait défaut
Grèves dans l'enseignement
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 04 - 2013

Autorité et syndicats se rejettent la responsabilité de l'impasse actuelle
Des menaces lourdes de conséquences
Une course contre la montre est engagée entre le ministère de l'Education, d'une part, et les différents syndicats, de l'autre. Il s'agit, pour le ministère du moins, d'éviter une rupture totale avec les représentants de tous les employés (fonctionnaires, enseignants, cadres pédagogiques). Des menaces de grèves et de boycotts pèsent sur le secteur de l'enseignement. Cette situation inédite met les autorités devant une responsabilité accrue et l'engage dans un processus très délicat.
Les employés du ministère avaient lancé, déjà, leur mot d'ordre pour les 11 et 12 avril. Les professeurs suivront le 17 du même mois et leurs homologues du primaire le 24. Ce ne sont là que des débuts de protestations puisque tous les syndicats menacent d'aller plus loin dans leurs mouvements si le ministère ne répondait pas à leurs revendications. Déjà la date du 26 a été retenue pour l'organisation de sit-in devant les commissariats régionaux et devant le ministère.
Un suivi de l'évolution sera assuré par le syndicat général de l'enseignement secondaire. A cet effet, la commission administrative sectorielle se réunira après ces mouvements afin de choisir les options à prendre et, notamment, la grève dite administrative (non remise des notes du troisième trimestre à l'administration).
Le syndicat n'exclut pas d'autres formes plus accentuées de ces mouvements surtout que les fonctionnaires eux-mêmes vont adopter le même principe. Les professeurs d'éducation physique n'écartent pas, non plus, les examens nationaux (les épreuves d'éducation physique inscrites dans le bac débuteront le 22 avril).
Toutes les parties syndicales estiment que des accords conclus n'ont pas été honorés et que le temps passe sans qu'il y ait une réaction significative et effective allant dans le sens de l'apaisement.
L'autorité de tutelle avait lancé depuis samedi 6 avril des convocations aux structures syndicales intéressées pour engager un dialogue et «surmonter toutes les difficultés et obstacles en vue de sauvegarder les acquis de l'institution publique et affiner son rendement».
Accusations
C'est dans cette optique que des réunions ont eu lieu entre les représentants des fonctionnaires et la tutelle.
Mais d'après les échos, les pourparlers n'ont pas donné les résultats escomptés. Les autorités semblent décidées à trouver une issue mais elles ne disposeraient pas des moyens nécessaires pour le faire. Il est vrai que le nouveau ministre s'est entouré d'au moins deux figures issues des rangs syndicaux ; mais est-ce suffisant pour franchir le cap et parvenir à trouver la bonne voie vers la régularisation de problèmes anciens et qui s'accumulent ?
Un climat de tension persiste. Le courant n'est pas passé entre les négociateurs des deux camps. Le manque de confiance prédomine et chaque partie accuse l'autre de ne pas respecter ce qui a été conclu.
Le ministère affirme que les parties syndicales ont refusé toutes les propositions et ont même refusé de faire des propositions ou introduire des modifications sur le projet. En somme, les syndicats et, notamment celui des employés du ministère, ne semblent pas adhérer aux négociations et ont fermé toutes les issues.
Même l'accord en cinq points proposé par le ministère aurait été rejeté.
Cet accord suggère en premier, que la partie syndicale représentant les employés du ministère donne son aval concernant le projet du statut. De son côté, le ministère s'engagerait à le publier dans les plus courts délais.Le second point stipule l'intégration des deux tiers de la prime de rendement dans le salaire mensuel. La troisième proposition consiste à relever le quota des boursiers parmi les enfants des fonctionnaires de l'éducation dans la limite des conventions signées avec le ministère de l'Enseignement supérieur. La promotion professionnelle est contenue dans le quatrième point : il s'agit d'ouvrir la porte devant les fonctionnaires ayant une ancienneté d'au moins cinq ans. Le cinquième point touche à la fixation des barèmes à adopter dans les concours de promotions sur dossier (ancienneté générale, ancienneté dans le grade et l'âge du candidat).
Détérioration des conditions matérielles
Les professeurs et les instituteurs ne se considèrent pas mieux lotis. Tous les points de désaccord sont les mêmes depuis plusieurs années. On les remet sur la table de négociations sans qu'il y ait solutions. La situation matérielle de cette profession se dégrade à vue d'œil selon les protestataires. Aucune volonté sincère ne transparaît pour trouver une issue honorable. La plupart des enseignants et leurs syndicats en premier estiment qu'il est temps d'améliorer les conditions de ce corps de métier.
Il faudrait commencer, d'abord, par appliquer les accords conclus depuis 2011. A travers ce bras de fer qui ne semble pas près de s'achever, les parents craignent une recrudescence et un durcissement des syndicats face à ce qu'ils considèrent comme un atermoiement du ministère et une volonté de bloquer toutes les solutions.
Une réunion entre le syndicat général de l'enseignement secondaire et les représentants du ministère a eu lieu le 15 avril. Le département insiste sur son désir de maintenir le contact entre toutes les parties en vue de bâtir «un partenariat positif».
Cette entrevue avait mal commencé en raison d'un dysfonctionnement qui n'a pas permis à la réunion de se tenir le matin. Ce qui a déclenché le mécontentement du syndicat. C'est au cours de l'après-midi que toutes les parties ont pu se rencontrer pendant environ 4 heures.
Selon le syndicat, il n'y a eu aucune percée. Aucun progrès sur quelque point que ce soit n'a été enregistré. Les positions du ministère seraient les mêmes. Il n'y a pas de volonté d'avancer de la part des autorités. C'est ainsi, qu'à l'issue de cette rencontre, l'idée de «la grève de la dignité» des professeurs était encore maintenue d'autant plus que l'attitude du département de l'éducation et des responsables est toujours la même sur les dossiers des négociations avec les syndicats.
Pessimisme ambiant
L'impression qui prévaut du côté officiel est autre. Les négociations avec les syndicats se dérouleraient dans de bonnes conditions et la solution pour certains problèmes est possible même si d'autres demandent un peu de temps. C'est, notamment, les dossiers qui demandent des textes d'application et qui, donc, seront soumis au gouvernement avant d'être publiés.
Le son de cloche du ministère est totalement opposé à celui du syndicat général de l'enseignement général. Le premier round de négociations sera suivi d'autres. Le ministre, en personne, aurait insisté pour que le contact soit maintenu avec le syndicat en permanence en vue d'aboutir à des résultats concrets.


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