L'entraîneur «sang et or» évoluera désormais avec un seul pivot. Cela en dit long sur ses intentions, à commencer par le classico de cet après-midi. C'est un Khaled Ben Yahia plutôt décontracté qui s'est adressé aux journalistes lors du point de presse tenu à la salle des conférences du Parc Hassen-Belkhodja et lors duquel, le coach «sang et or» a évoqué le classico qui l'oppose cet après-midi à l'Etoile Sportive du Sahel. «Tout ce que je souhaite, c'est que le fair-play soit respecté et que les deux équipes offrent un football spectaculaire digne de leur grandeur. Pourvu qu'il y ait des buts aussi», a-t-il déclaré, avant de cerner la clef du match : «Le plus concentré, mais le plus chanceux aussi, l'emportera». «Une question d'adaptation» Interrogé s'il a pris un risque de revenir à l'Espérance de Tunis dans une période aussi critique et s'il avait jeté au moins un coup d'œil sur le calendrier avant de s'embarquer dans cette nouvelle aventure, le coach «sang et or» a minimisé son rôle, en se mettant au second rang : «Ma présence est secondaire. On associe souvent mon retour à l'Espérance de Tunis à l'image du sauveur. Je dis que l'EST est un grand club, dirigé par un grand président, disposant de joueurs de qualité et qui a derrière lui un large public. Et pour répondre à la question de mon retour, le président de l'Espérance de Tunis m'a sollicité et j'ai tout simplement dit oui. Ma première sortie à la tête de l'équipe était en Mauritanie en match aller du tour préliminaire de la Ligue des champions. A présent, je dispute mon premier match en championnat contre l'Etoile. Pour moi, tout est une question d'adaptation. Si je suis là, c'est parce que je suis l'enfant du club et je reviendrai à chaque fois que l'Espérance de Tunis aura besoin de moi, peu importe les noms des adversaires que je dois affronter. Et puis, la situation n'est pas aussi catastrophique que les gens peuvent le penser. Les joueurs sont des êtres humains. Parfois, ils tombent dans la suffisance et, par conséquent, leurs résultats régressent. Nous avons un bon effectif et, surtout, nous avons les moyens de rebondir». Khénissi, Moncer et Belaïli : les cartes de Ben Yahia Le coach «sang et or» a dévoilé en partie son plan de jeu : «Depuis deux décennies, il y a cette culture de pivot qui s'est installé dans le football tunisien, ce qui s'est répercuté négativement sur la qualité du jeu. Je suis pour l'alignement d'un seul pivot. Je préfère donner leur chance aux milieux offensifs qui créent le jeu. Car ce sont les vrais animateurs du jeu qui apportent le plus escompté. Nous avons préparé le classico dans la sérénité. Je pense que nous avons les moyens de tirer notre épingle du jeu». Le onze de départ ne connaîtra pas de changements en défense avec Ben Chérifia dans les bois, le duo Dhaouadi-Talbi dans l'axe, Derbali et Chammam respectivement sur les flancs droit et gauche. Devant, Kom et Coulibaly sont en ballottage pour le seul poste de pivot, principal changement dans le schéma tactique, ce qui se répercutera sur la composition de l'entrejeu avec l'alignement de Moncer, Bguir, Badri et Belaïli qui apporteront leur soutien à Jouini, aligné à la pointe de l'attaque. Khénissi devra faire son entrée en cours de jeu, à moins qu'il soit titularisé, au détriment de Moncer ou Belaïli. Attendons voir !