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Pathologique et kafkaïen
Suite (et pas fin) des dérapages des responsables sportifs
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 03 - 2017

Parce qu'ils ont un statut de responsables, certains présidents de clubs se croient dispensés d'avoir une morale. Mais contrairement à ce qu'ils laissent croire, le sport ne favorise pas, et ne consacrera jamais l'esprit de régionalisme auquel ils font allusion, et à travers lequel ils justifient leurs débordements !...
Suite et (pas fin) des dérapages de plus en plus contraignants, mais décidément point choquants aujourd'hui, et émanant de certains présidents. Le constat est là, et plus que jamais évident : on a fait des clubs quelque chose de désincarné, qui perd du sens, et qui n'est plus qu'un moyen de déchirement.
Les dépassements que se sont permis les présidents du CSS et de l'ESS constituent un versant de reconversion grave. Il consiste à transformer la gestion du club en un cercle privé où l'abandon des principes et des valeurs au profit d'actes et d'attitudes complètement déplacés a engendré toutes sortes de pratiques étrangères aux champs sportifs, à l'intégrité, à l'honnêteté. Cet art de la simulation, de la fausseté est appelé la théorie du complot. Désormais on ne parle plus d'équité, on fait comme si l'intérêt du sport n'était plus que la somme d'intérêts particuliers que les uns et les autres sont ponctuellement invités à défendre. On est amené à n'être plus que le petit lobbyiste des intérêts privés, ou de ses intérêts de clan. C'est à partir de là que la culture du grenouillage, de victimisation se développe.
On est dans un monde où le savoir et la compétence d'un président de club sont générés pour uniquement gagner les matches, surtout ne pas perdre. Le comportement des responsables comme Moncef Khemakhem et Ridha Charfeddine, on ne le voit pas seulement comme défaillant, mais surtout comme une déviance constituée et entretenue. De par les excès qu'ils ne cessent de manifester, ils ne font qu'abaisser la fonction du président de club par des actes dont le CSS et l'ESS ne se relèveront pas de sitôt. Ces agissements contre nature amènent à constater que les dépassements ne sont plus une affaire marginale dans nos stades, mais concernent bel et bien des gens qui n'arrivent pas à se rendre utiles, mais qui émergent désormais au sein de tout un système.
La banalisation de la violence !...
Contrairement à ce qu'ils ont laissé croire, le sport ne favorise pas, et ne consacrera jamais l'esprit de régionalisme auquel ils font allusion, et à travers lequel ils justifient leurs débordements. Leur comportement est plutôt un accroissement des aléas, des défaillances et des dérives. Des irrégularités déclarées aussi dans la manière de vivre le sport.
Parce qu'ils ont un statut de responsables, ils se croient dispensés d'avoir une morale. Leur mode d'emploi est ainsi fait. Leur « force » consiste aussi à endosser la peau de victime et conditionner outre mesure leurs échecs. On connaît le slogan de ces responsables et de leurs perroquets médiatiques. Mais la destruction du château de cartes illustre cette dialectique de l'escamotage. Quand c'est le «maître» qui dérape, les «élèves» font semblant de ne pas voir ce qu'ils voient. Certains présidents dépassent les lignes rouges et tout le monde se tait. Des fois, l'on n'hésite pas à justifier certains actes et à prétendre que cela est conforme à la réaction que l'on peut avoir face aux erreurs des arbitres. Faux, car cela ne fait que pousser au paroxysme une logique qui foule aux pieds les valeurs sportives.
En brandissant des bannières virulentes, et en se lâchant à la moindre défaillance, ils sont devenus sourds à la voix de la raison. Sourds et méprisants face à ce qu'ils ne cessent de laisser entrevoir. Ils n'ont rien appris des vertus du sport, de la noblesse du football. De ces responsables légendaires qui en faisaient la force et l'intégrité. Se croyant grands, ils ont tout ignoré. Même les règles élémentaires de conduite sportive.
Le dérapage est aujourd'hui si grand qu'il met en péril tout le système. Cela inspire en effet les dirigeants les plus invertébrés, sans idées ni valeurs, et dont la seule ligne de conduite est le populisme. L'incapacité de se démarquer de la typologie classique des contestations et des dérapages sans raison. D'ailleurs la banalisation de la violence dans nos terrains est cet abîme qui absorbe sans résistance ni espoir le football tunisien.
Les mensonges répétés n'arriveront jamais à constituer même une demi-vérité. Tant que ces dépassements se gravent à l'encre indélébile, il appartient à l'Etat de devoir clarifier les choses. Il y a un juste milieu à trouver. Des valeurs à respecter. Le problème est plus profond que ces dépassements de simples personnes et leurs semblables qui enfoncent le football dans une spirale sans fin. Faire régner l'ordre ne suffit pas à construire un climat positif. La confiance et le sentiment d'appartenance nécessitent un travail qui cultive le respect, la convivialité et les obligations mutuelles.
Aujourd'hui on est triste pour un football vidé de toute substance sportive. Un football qui ne semble plus se reconnaître et qui n'a plus aucune valeur.
La honte qui pèse est liée au dérapage en premier lieu de responsables sportifs. Pas tous certes, mais suffisamment nombreux pour dénaturer le sport roi.
Un mélange de vice, de violence, et tout ce qui rend aujourd'hui ces gens-là terriblement indésirables. On ne sait pas comment ils étaient acceptés dans leurs clubs. Mais on sait désormais qu'ils sont rejetés.


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