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Une quête de soixante ans
Egalité dans l'héritage
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 03 - 2018

Le dur et long combat pour l'égalité successorale entre hommes et femmes ne fait que commencer sur fond d'opposition farouche émanant des forces obscurantistes et en raison d'une hostilité affichée de la part de certains leaders de partis politiques.
N'est-il pas temps de procéder au changement et à une nouvelle lecture du texte qui coupe court avec l'interprétation rigide du texte religieux ? La Tunisie, pionnière dans le monde arabe en matière de droits des femmes, n'accuse-t-elle pas un retard qu'il faut impérativement rattraper ? C'est le Centre de recherche, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Crédif) qui s'est penché sur ces questions dans le cadre d'une conférence académique visant à remettre en question certaines interprétations du texte religieux concernant l'héritage.
Viser l'égalité et la justice
C'est un débat autour de la problématique de l'égalité de l'héritage entre l'homme et la femme, sur fond d'une nouvelle lecture du texte religieux, parce que certains d'entre nous, pas seulement en Tunisie, croient qu'il n'est pas illicite de donner à la femme la même part d'héritage qu'à l'homme, a déclaré Olfa Youssef, universitaire spécialisée en islamologie appliquée et l'un des fervents défenseurs de cette cause , lors de la conférence organisée hier à Tunis par le Crédif, en coopération avec la fondation Friedrich-Ebert.
Il y a plusieurs lectures possibles du texte coranique ainsi que de la tradition islamique. Je crois que le fond éthique de toute religion est de viser l'égalité et la justice, ce qui est le fin fond de l'objectif qu'on tend à réaliser, je ne sais pas si c'est dans quelques années ou quelques siècles. Aujourd'hui, on en parle pour créer cette égalité dans l'héritage entre les hommes et les femmes, ajoute Olfa Youssef.
C'est le président de la République Béji Caïd Essebsi qui avait proposé de mettre un terme à l'inégalité de l'héritage en s'appuyant sur la nouvelle Constitution du pays qui stipule dans son article 21 que «les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs» et soutenant ainsi la lutte acharnée à laquelle se livre depuis des années la femme tunisienne et qui s'accentuera dans les jours à venir. Une marche est déjà prévue pour ce samedi 10 mars sous l'égide de la coordination associative pour l'égalité dans l'héritage en Tunisie.
Le président de la République avait en outre annoncé en 2017, à l'occasion de la fête nationale de la Femme, la création d'une commission, présidée par Bochra Belhaj Hmida, chargée d'élaborer un nouveau code des libertés individuelles et de l'égalité, ainsi que l'abrogation de la circulaire 73.
Un débat complexe et difficile
On ne peut pas édifier une démocratie au moment où la gent féminine, qui représente plus de 50% de la population, subit l'injustice de la non-concrétisation de l'égalité, cette valeur universelle des droits indivisibles de l'homme, a souligné de son côté Dalenda Bouzgarrou, directrice générale du Crédif. Aujourd'hui, les temps ont changé et les mentalités doivent suivre et il ne faut pas avancer l'argument de la sacralisation du texte religieux pour éviter une nouvelle lecture de ce texte pouvant aboutir à l'égalité entre les hommes et les femmes comme le stipulent les concepts de l'Islam. Et puis, il faut rappeler que notre pays a signé, ratifié la « Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes » (Cedef/Cedaw), fait-elle remarquer.
Il est vrai que la question n'est pas facile à aborder, elle est plutôt complexe et difficile en raison de l'existence de forces obscurantistes qui tentent de s'opposer à tous les efforts de réforme. Mais nous croyons que la solution passe par le dialogue constructif. Il faut renouer avec les réelles valeurs fondamentales de notre religion qui est plus portée sur le respect de l'autre et sur l'égalité et la justice, conclut la directrice générale du Crédif.
Certes, lorsqu'il touche au sacro-saint, le débat devient très sensible. Bourguiba avait interdit la polygamie en 1956 mais n'a pu aller de l'avant pour la question de l'héritage. Bochra Belhaj Hmida a d'ailleurs déclaré dans un entretien précédent publié sur les colonnes de notre journal que « la question de l'égalité successorale demeure la plus difficile parce qu'on essaie de toucher à ce sujet tabou depuis une soixantaine d'années. C'est un droit qui a accusé beaucoup de retard ».


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