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Ça tourne !
Tunisia Factory
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 03 - 2018

Le tournage des quatre courts-métrages de la Tunisia Factory a démarré cette semaine. Ces films feront l'ouverture de la Quinzaine des réalisateurs pendant le Festival de Cannes 2018.
Dix jours de préparation, cinq jours de tournage qui s'enchaînent avec cinq jours de montage, dix jours de post-production et le prochain rendez-vous est la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes. Ces films sont les premières images qui seront montrées à la quinzaine des réalisateurs. Voici le menu vu côté coulisses de la Tunisia Factory.
Rappelons que l'idée originale est venue lorsque Dominique Welinski, siégeant dans différentes commissions soutenant principalement les 1ers longs métrages du monde entier, a remarqué le manque de visibilité des jeunes réalisateurs. L'idée de la Factory a pour objectif de promouvoir les jeunes réalisateurs d'un pays à travers les images. Après le Liban en 2017, c'est la Tunisie qui a été choisie pour la Factory 2018 dont l'un des principes est de permettre aux jeunes cinéastes locaux de se «frotter» au marché international. Des binômes de réalisateurs tunisiens sont appelés à coréaliser ces films. Cette année, il s'agit de Isamel (Tunisie) et Fateme Ahmadi (Iran), Rafik Omrani (Tunisie) et Suba Siavakumaran (Sri-Lanka), Anissa Daoud (Tunisie) et Aboozar Amini (Afghanistan), Mariam Fejani (Tunisie) et Mehdi Hamnene (France).
Un mélange de deux cultures n'est-il pas risqué ? «Non, c'est épique ! nous répond Dominique Welinski, l'idée étant de vérifier la maxime qui dit que le cinéma est un langage universel. Deux personnes qui n'ont pas la même culture et la même langue sont-elles capables d'avoir le même langage qui serait le cinéma ? Cela s'avère juste. La deuxième idée, c'est de promouvoir des cinémographes qu'on voit peu à travers le monde sous prétexte qu'il n'y a pas de talent ou d'industrie. On se rend compte que ces cinématographies existent mais elles ne collent pas forcément avec le système global, et ce sont des choses qui me mettent personnellement en colère ! Donc, l'objectif était de dire que le pays dans lequel on se rend chaque année est un pays d'accueil qui possède une industrie, des talents et plein d'histoires à raconter».
Les quatre tournages en concomitance vont bon train et on attend de voir le résultat à l'écran. Des coréalisateurs se sont rencontrés physiquement une dizaine de jours avant le tournage pour la préparation. Auparavant, ils ont travaillé par Skype ou par mail. Un exercice ramassé dans le temps puisque les réalisateurs n'ont que cinq jours pour boucler leur tournage. «Il s'agit d'avoir quatre histoires tunisiennes, ajoute Dominique Welinski. Je demande aux réalisateurs étrangers de ne pas avoir une histoire en tête mais de s'intéresser au pays où ils vont, de se poser des questions et de laisser aux réalisateurs tunisiens la première main pour raconter ces histoires».
«Nous démarrons le tournage des 4 courts métrages réunis sous le concept «Tunisia Factory» qui vont faire l'ouverture de la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes au mois de mai prochain, dit la productrice Dorra Bouchoucha. Il s'agit d'un challenge ardu, 4 réalisateurs tunisiens coécrivent à distance avec 4 personnes qu'ils n'ont jamais vus, ils doivent ensuite se retrouver pour tourner et monter ensemble.
Le projet, à savoir l'histoire, le casting, les techniciens sont tunisiens mais les coauteurs sont d'origine et de culture différentes, pas facile de trouver un terrain d'entente, mais l'enjeu est de tendre à l'universel à travers un récit local. Si nous avons accepté ce pari, c'est avant tout en raison de la visibilité qu'il offre à de jeunes Tunisiens, de la plate-forme exceptionnelle qu'est le Festival de Cannes, de la possibilité pour eux de présenter leur projet de long métrage à un éventail de professionnels, producteurs, distributeurs, vendeurs internationaux et responsables de festival. C'est une première qu'un projet fédère autant de producteurs tunisiens pour mener à bien cette expérience très originale, à savoir Habib Attia de Cinétéléfilms, Imed Marzouk de Propaganda, Selma Thabet pour Ulysson, Omar Ben Ali pour SVP, Khaled Mechkène et Sami Gharbi pour Objectif et bien sûr Nomadis Images. Nous avons pu convaincre plusieurs partenaires de participer à cet événement comme le Cnci, principal partenaire, qui nous soutient depuis le début dans cette entreprise et nous remercions tous les mécènes qui permettront au cinéma tunisien de briller et de prouver sa vitalité et sa créativité.
De la visibilité pour le cinéma tunisien certes, mais c'est aussi une excellente carte de visite pour encourager des producteurs étrangers à venir tourner en Tunisie, puisque les films produits 100% en Tunisie obéissent aux critères techniques internationaux.
«Les tournages vont bon train, dit Habib Attia, et nous sommes répartis sur les quatre plateaux avec les réalisateurs. Pour moi, c'est très important de voir se concrétiser ce noble projet parce qu'il vise à accompagner de jeunes réalisateurs tunisiens et étrangers avec lesquels on travaille pour la première fois. Pour la plupart, il s'agit d'un premier film. C'est donc une gageure importante. Le courant passe entre les coréalisateurs et la répartition des tâches est nette dans les binômes».


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