Le programme d'exploitation des terres domaniales agricoles est doté d'un investissement de 100 millions de dinars et permettra la création de plus de 3.500 postes d'emploi dont 400 pour les cadres. Ces fonds doivent être bien utilisés par les promoteurs pour en tirer le meilleur profit en assurant, à terme, un accroissement de la production agricole dont une partie pourrait être écoulée sur le marché local alors que l'autre partie serait destinée à l'exportation M. Samir Taieb, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a tenu hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, une conférence de presse pour parler notamment du programme d'exploitation des terres domaniales agricoles qui sera réalisé sur une superficie de 45 mille hectares, dont 25 mille hectares destinés aux sociétés de valorisation et de développement agricole, 10 mille hectares aux coopératives agricoles, qui seront mis à la disposition des gouverneurs, afin qu'ils les louent à un prix symbolique aux diplômés du supérieur et 10 mille hectares seront aménagés comme des lots techniques. Ce programme devrait inciter les jeunes à opter pour les activités agricoles et à créer de nouveaux emplois. Les avantages qui sont mis à la disposition des jeunes peuvent être exploités à bon escient en vue de lancer des projets agricoles rentables dans plusieurs activités dans les régions intérieures du pays. Ils seront en mesure d'améliorer leur revenu en comptant sur leurs propres efforts sans attendre un recrutement dans une entreprise ou une fonction publique. Un investissement de 100 millions de dinars Le ministre a ajouté que ce programme est doté d'un investissement de 100 millions de dinars et permettra la création de plus de 3.500 postes d'emploi dont 400 pour les cadres. Ces fonds doivent être bien utilisés par les promoteurs pour en tirer le meilleur profit en assurant, à terme, un accroissement de la production agricole dont une partie pourrait être écoulée sur le marché local alors que l'autre partie serait destinée à l'exportation. Il s'agit d'un programme ambitieux tant attendus par les jeunes techniciens qui ont toujours réclamés leur part dans les terres domaniales qui doivent être mises en exploitation pour être valorisées. Par ailleurs, le programme vise à mieux introduire les terres domaniales dans le circuit économique pour participer, un tant soi peu, à créer de nouveaux postes d'emploi tout en améliorant l'offre des produits agricoles dans le cadre de l'amélioration de la sécurité alimentaire, notamment dans certains produits sensibles et réaliser des résultants probants au niveau des indicateurs de la balance commerciale à la faveur d'une promotion des exportations. Egalité des chances A noter que les importations agricoles dépassent les exportations, ce qui a causé un déficit au niveau de la balance commerciale qui ne cesse de se creuser. D'où la nécessité de prendre les dispositions nécessaires pour diversifier les exportations vers les marchés traditionnels et les nouveaux marchés tout en renforçant notre positionnement pour les produits traiditionnels comme les dattes, les agrumes, l'huile d'olive. La Tunisie dispose de grandes potentialités qui peuvent être valorisées en saisissant toutes les opportunités offertes sur le marché international. Pour l'octroi des terres domaniales, le ministre assure que des critères objectifs seront respectés en vue de consacrer l'égalité des chances entre tous les candidats ainsi que la transparence et la bonne gouvernance. Aucun favoritisme ne sera toléré devant la loi. Tous les dossiers seront traités, en effet, sur un pied d'égalité. L'essentiel est que le promoteur soit bien dévoué et fasse de son mieux pour exploiter la terre en vue d'augmenter la production agricole et réussir, ainsi, son projet. Ce programme va permettre, en fin de compte, la consolidation de l'économie sociale et solidaire et relancer l'investissement dans les zones régionales qui comptent des ressources humaines importantes bien formées mais souvent hors du circuit économique. Le but de ce programme consiste aussi à protéger les terres domaniales contre l'exploitation illégale, et l'extension urbaine et de les préserver contre l'éparpillement. Le tissu urbain ne cesse de s'étendre et d'englober des terres agricoles fertiles qui doivent être protégées par une exploitation judicieuse. Ces terres constituent une source de produits agricoles de qualité qui peuvent contribuer à la sécurité alimentaire d'autant plus que la demande évolue à un rythme effréné. La Tunisie aimerait compter sur ses propres produits, dans la mesure du possible, et diminuer un tant soit peu le recours aux importations qui pèsent lourdement sur le budget de l'Etat.