La ministre des Sports prône une législation permettant de lutter avec plus de détermination contre la violence. Majdouline Cherni, ministre de la Jeunesse et des Sports a insisté sur la nécessité d'appliquer fermement la loi contre toute personne ou partie qui fait des déclarations provocatrices et porte atteinte au corps sécuritaire, appelant à l'ouverture d'enquêtes afin de mettre fin à ces provocations et aux dépassements. S'exprimant à l'ouverture du colloque sur la violence dans les stades, organisé par la Ligue nationale du football professionnel (Lnfp), la ministre a précisé que le département a mis en place un plan d'action avec toutes les parties intervenantes afin de combattre la violence dans les enceintes sportives à travers une législation qui lutte avec plus de fermeté et de rigueur contre des actes commis sur les membres des unités de sécurité et toutes les parties apparentées à l'organisation des matches, rappelant à ce propos la récente décision du ministère d'installer des caméras de surveillance à l'intérieur et à l'extérieur du stade de Radès et une salle de contrôle reliée directement au ministère de l'Intérieur. Une responsabilité partagée De son côté, Wadii Jarry, président de la FTF, a affirmé que la lutte contre la violence est la responsabilité de toutes les parties concernées en général et du football en particulier, étant donné que le football est le sport le plus populaire. Il a affirmé que la FTF et les structures relevant de cet organisme s'emploient à corriger les erreurs, notamment au plan de l'arbitrage, à travers le renforcement de la formation, des sanctions et la révision de quelques articles de lois. «Il faut appliquer les règlements contre toute déclaration provocatrice et accusation sans fondements qui nuisent à la bonne marche du football», a estimé le président de la FTF, appelant les médias à s'éloigner du régionalisme et à traiter les erreurs arbitrales avec sagesse et sans passion. Civisme et persévérance Il a rappelé à ce propos que le football européen a également connu de graves erreurs arbitrales qui ont été traitées de manière civilisée. La Ligue nationale du football professionnel a diffusé, à cette occasion, quelques séquences de violences et actes de vandalismes dans les stades dans le monde, comme les événements des éliminatoires de la Coupe du monde, Mexique 1970 entre le Salvador et le Honduras en 1969, le drame du stade du Heysel à Bruxelles lors de la finale de la coupe d'Europe des clubs champions en 1985 entre la Juventus et Liverpool, ou encore les violences à Marseille en 1998 lors de la Coupe du monde et le match à Port Saïd en Egypte entre Al Ahly et Al Masry et les événements de 1999 entre l'Olympique de Béja et l'Espérance Sportive de Tunis qui ont entraîné trois morts et de nombreux blessés. Le président de la Lnfp, Mohamed Larbi, a indiqué à ce propos que le phénomène de la violence s'est propagé dans de nombreux stades, précisant que cette saison, deux matches ont été interrompus à cause de la violence, 12 responsables ont été expulsés et 104 sanctions ont été infligées à l'encontre des supporters.