Il est nécessaire de revoir la filière du lait et ses perspectives dans le cadre d'une approche participative impliquant toutes les parties prenantes pour assurer les intérêts de tous les opérateurs dans la chaîne de production, à commencer par l'élevage, jusqu'aux unités de transformation du produit. Le secteur de l'élevage des vaches laitières passe actuellement par une situation difficile, de l'avis de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap). En effet, on a constaté une augmentation des pertes des éleveurs et une accumulation des dettes à cause des impacts négatifs des années de sécheresse et l'évolution continue des prix des fourrages durs et composés, de la main-d'œuvre et d'autres éléments entrant dans la production. La détérioration du prix du change du dinar a également eu des répercussions graves sur le secteur. Cette situation s'est soldée par une inflation à l'importation de certains intrants nécessaires à la production du lait. A cet effet, l'Utap attribue la responsabilité d'une telle situation précaire — qui oblige certains éleveurs à vendre leur bétail — aux autorités de tutelle qui n'ont pas réagi aux demandes des éleveurs. Révision du prix à la production Un appel est lancé aux pouvoirs compétents en vue d'intervenir en urgence dans l'espoir de sauver le secteur et assurer sa pérennité à travers notamment la révision du prix du lait à la production qui ne doit pas être inférieur à 1.000 millimes le litre. Il s'agit aussi de tout mettre en œuvre afin de fournir les produits fourragers en quantités suffisantes pour répondre aux besoins des éleveurs dans toutes les régions du pays. L'Utap demande également de promulguer des incitations et des encouragements pour aider les éleveurs à préserver leur bétail (notamment les veaux). Un système de conditionnement doit également être installé dans les fermes. Par ailleurs, il est nécessaire de revoir la filière du lait et ses perspectives dans le cadre d'une approche participative impliquant toutes les parties prenantes pour assurer les intérêts de tous les opérateurs dans la chaîne de production. La filière du lait doit être consolidé à la faveur des mesures qui doivent être prises par le ministère de tutelle, et ce, dans le but d'assurer la pérennité des activités et de préserver les postes d'emploi directs et indirects. Les éleveurs doivent travailler dans des conditions stimulantes et bénéficier de tous leurs droits pour pouvoir produire un lait de qualité susceptible de à satisfaire une demande de plus en plus grande sur le marché intérieur et, pourquoi pas, sur le marché extérieur.