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ELYèS BEN SASSI, EX- PRESIDENT DE LA COMMISSION DE COMMUNICATION DU CLUB AFRICAIN : «La croix et la bannière!»
Dossier : Professionnalisme, qu'est-ce qui doit changer ? — IIIe partie : Infrastructure sportive
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 03 - 2018

«Aujourd'hui, volet infrastructure du sport-roi, il y a deux évolutions contradictoires : l'interventionnisme et le désengagement des pouvoirs publics. Il faut définir le bon ajustement».
«Pour atteindre un niveau de professionnalisme optimal de notre football, il faut entreprendre un travail de fond pour restructurer notre sport-roi. Il ne faut pas lésiner sur les moyens pour améliorer l'infrastructure car c'est l'axe majeur sur lequel notre potentiel sera développé. Notre football essaie de rattraper son retard sur la formation des joueurs. On ne peut pas passer à côté car la formation fait partie intégrante du microcosme du football pro tunisien. Un championnat devenu professionnel doit se doter d'infrastructures adéquates. Alors que les derniers mois avaient été propices à des prises de position pour le moins circonspectes sur la place de l'argent public dans le football professionnel, il est urgent de ne pas se tromper de cible et de débat. Il faut un plan Marshall pour l'infrastructure sportive tunisienne. Il y va de la pérennité de notre modèle professionnel, qui, rappelons-le, repose depuis l'origine sur la primauté du résultat sportif avant tout !
Un cahier des charges basé sur des critères objectifs doit être établi. Il faut en ce sens faire participer le secteur privé, car juger seulement les collectivités locales sur leur capacité à ériger des installations sportives est tout simplement insupportable et improductif à terme. L'on ne peut s'en remettre seulement à l'Etat providence ! L'on ne peut poursuivre uniquement dans cette voie. C'est-à-dire se tourner perpétuellement vers les collectivités territoriales pour obtenir toutes sortes d'appuis et de garanties, à commencer par des investissements dans les équipements.
Et le football ne fait pas bien entendu exception.
Il faut aussi réformer les textes de loi, agir sur la fiscalité y afférente et revoir un pan de la loi sur les associations. Franchement, jusqu'à preuve du contraire, et à l'exception de deux ou trois clubs, je n'ai jamais vu un club investir dans un bâtiment qui ne lui appartenait pas ! Dernièrement et même de tout temps en Tunisie, cela a été la croix et la bannière quand il a fallu donner un coup de pinceau aux clôtures, prendre soin des pelouses ou même aménager de nouveaux vestiaires.
Dès lors que les clubs ne sont pas propriétaires des installations, je ne sais pas comment ils vont pouvoir prendre soin de leurs enceintes sportives. Et cela veut dire à terme, que l'on va juger le propriétaire, c'est-à-dire les collectivités territoriales, et ça, c'est dépassé comme raisonnement. De toute évidence, il faut légiférer en ce sens. L'heure n'est plus aux tergiversations.
La ligne doit être franchie, et il faut aussi obliger tous les acteurs sportifs (via des amendements mais aussi plus de souplesse et d'exonération fiscale) à respecter un ensemble de critères selon des normes précises. Car, en fin de compte, nos capacités d'accueil sont insuffisantes pour le développement du spectacle produit par les équipes évoluant en Ligue 1 et en Ligue 2. Il faut comprendre qu'à terme, la finalité commerciale est importante ».
« Paradoxe » !
Aujourd'hui, il y a deux évolutions contradictoires : soit l'interventionnisme et le désengagement des pouvoirs publics.
On ne peut plus botter en touche en voulant imposer des investissements aux clubs qui eux vont se retourner vers les collectivités! Regardez ce qui se passe depuis des années.
Nos stades étaient bondés avant. Maintenant, pour différentes raisons, dont la qualité de l'accueil, il y a eu une sorte de transfert d'un spectacle vers un autre. Le football ne fait plus vraiment recette! Cependant, il faut comprendre aussi que l'Etat ne peut délaisser les équipements sociaux, scolaires, de transport, pour réaliser des stades qui seraient destinés aux professionnels et aux seuls professionnels, c'est impossible. La balle est désormais dans le camp du législateur qui doit encourager le partenariat public-privé en ce sens. Vous savez, si un club devient un jour propriétaire de son enceinte et de son complexe sportif, forcément, il veillera à l'entretien de son fief. Cela créera un dynamique car les tenants de notre football, à leur tour, pourront aussi récompenser les clubs professionnels réalisant des efforts dans la modernisation et l'entretien de leurs infrastructures. Exemple, la FTF pourra introduire un système qui conditionnera le déblocage d'un certain montant de droits divers. Ce mécanisme permettrait également de produire chaque année un classement permettant de définir les meilleurs élèves de Ligue 1 en matière d'infrastructures.
Et ce dispositif-là consisterait en une évaluation de l'ensemble des installations des différents clubs professionnels tunisiens (qualité de pelouse, accueil de médias, sécurité de l'enceinte, degré de modernité du centre de formation...) selon des critères et un barème bien définis. Par la suite, une fois le mécanisme bien rodé, on pourra même rehausser ses critères. En clair, tout renforcement des conditions obligera les formations à prendre un peu plus soin de leurs installations. Et je pense que cela ne manquera pas d'atténuer les tensions entre pouvoirs publics et clubs de football professionnels. Tensions qui remontent aux débuts du processus de marchandisation du football et qui ont tendance à caricaturer par l'opposition entre un avant obsolète et un après idyllique, et vice versa...Enfin, je conclurais par le fait que je suis convaincu que la gouvernance du football professionnel tunisien doit valoriser les partenariats public-privé, y compris dans la gestion des stades avec les régimes de concession domaniale, de bail ou de délégation de service public. En clair, les collectivités locales ne doivent plus être les uniques pivots du système de construction/exploitation des infrastructures sportives».


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