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On n'a pas le même maillot, mais on a la même passion !...
Le football tunisien vit des heures sombres
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 05 - 2017

La violence est devenue un phénomène immanent à l'activité sportive qu'il importe de traiter selon une approche globale et participative avec l'adhésion de tous: ministères concernés, fédérations sportives, appareils sécuritaires, collectivités territoriales, médias, société civile, familles...
«On n'a pas le même maillot, mais on a la même passion». Un célèbre slogan qu'il serait de bon ton de ressortir dans un contexte où la violence, les débordements et les excès de tout genre sont au cœur de notre quotidien sportif.
Les chefs d'inculpation sont immuables. C'est un phénomène qui vit sa propre vie, qui inquiète et qui prend la forme d'un danger aux conséquences graves. Faute de pouvoir (ou de vouloir) y faire face et surtout de prendre, et non plus d'envisager, les sanctions nécessaires. Les a priori semblent éternels. On reste bloqué au stade absurde de constats et de dénonciations.
Avec des dirigeants qui ont inculqué à leurs joueurs et à leurs troupes le réflexe de mettre les contre-performances sur le dos de l'arbitre et des autres parties prenantes, avec certains médias qui instruisent à charge, la situation actuelle du football tunisien convient parfaitement à ceux qui la déplorent !...
Le confort maximal dans lequel ils se réfugient offre le fonds de commerce du dénigrement absolu de tout ce qui se fait sur le terrain et dans les stades. Arbitres, mais aussi forces de l'ordre sont devenus la cible pour manifester son mécontentement et ressortir toute la haine ressentie. Chose aussi décevante que scandaleuse, surtout lorsqu'elle vient de personnes censées être responsables, ou encore donner l'exemple.
En revanche, rien n'est jamais dit de ce qu'il faudrait faire pour améliorer l'arbitrage. Pour assainir l'ambiance dans les stades. En un mot, pour éradiquer le phénomène de la violence. Au contraire, le mépris et la méconnaissance sportive, l'utilisation des arbitres comme boucs émissaires constituent une formidable campagne de découragement des vocations. Tout est fait, au jour le jour, pour créer les pires conditions à ceux qui font actuellement de leur métier une passion.
Des polémiques chaque week-end ou presque, des critiques virulentes, le football vit des heures sombres. Cibles évidentes dans un sport où le droit à l'erreur n'est plus du tout toléré aujourd'hui, les hommes en noir cristallisent la colère, les insultes, voire parfois la haine. Des faits regrettables, mais qui ne sont pas isolés. Cela tend à écorner l'image du football et à banaliser les valeurs et les principes qui font sa raison d'être.
Des dérapages en toute impunité
Il y a de plus en plus de dérapages qui se déroulent en toute impunité. Il faut coûte que coûte revenir à des comportements plus responsables de la part de chacun des acteurs du football. Les responsables, les joueurs ont une valeur d'exemple pour les jeunes. Il est temps, et avant que ce ne soit trop tard, de ramener sur les terrains et tout autour un climat serein dans une compétition malheureusement surdimensionnée. Assainir le climat autour des matches et ramener de la sérénité entre les arbitres, les joueurs et le public. Il y va du bon déroulement de la fin du championnat. Stop aux petites phrases, aux commentaires d'après-match qui ne servent à rien. La Ligue et la Fédération ont un rôle plus que jamais important à jouer. Il s'agit de mettre en avant les cinq «qualités humaines» qui sont celles d'être sportif, courageux, responsable, passionné et engagé.
Nous savons que la violence dans les stades est devenue un phénomène complexe. Elle requiert une approche globale pour la circonscrire et en limiter les répercussions. D'abord, il faudrait étudier et comprendre les raisons qui poussent les jeunes à avoir un comportement agressif lors des matches. Ces raisons ne sont nullement difficiles à cerner. Elles sont liées aux problèmes sociaux, économiques et politiques, au chômage, au manque de moyens de loisirs et d'évasion... Le stade est l'endroit où les jeunes peuvent justement exprimer, extérioriser leur désarroi. La mauvaise gestion des clubs et l'inadéquation des infrastructures sportives sont à prendre également en considération pour prendre les décisions et les mesures nécessaires pour éradiquer la violence dans nos stades. L'arbitrage est aussi cité comme cause du déclenchement de la violence lors des matches de football. Le refus des résultats ou les préjugés de certains fanatiques sur les décisions de l'arbitre lors des matches de football entraînent souvent la violence, et, phénomène nouveau, pas seulement lors des grands chocs.
Les études ont montré la nécessité d'installer des caméras à l'entrée et à l'intérieur des stades afin de surveiller les bandes de hooligans. Elles ont aussi montré qu'il est impératif de placer des haut parleurs dans les stades en vue de communiquer avec le public.
Cela ne suffit pas toutefois à arrêter ce fléau. Il faut adopter une loi qui interdit ces actes en appliquant des peines sévères. Le plus tôt serait le mieux. La lutte contre la violence requiert des mesures juridiques, sécuritaires, techniques et pédagogiques
La sensibilisation de l'environnement du football, la formation, l'éducation et l'information du public, des joueurs, des encadreurs et des dirigeants sportifs constituent un sujet sur lequel on doit nécessairement travailler.
Les autorités doivent prendre au sérieux ce phénomène qui guette nos stades et prive le bon public de supporter dans la quiétude son équipe préférée.
La violence est devenue un phénomène immanent à l'activité sportive qu'il importe de traiter selon une approche globale et participative avec l'adhésion de tous: ministères concernés, fédérations sportives, appareils sécuritaires, collectivités territoriales, médias, société civile, familles...


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