Les opérations de suivi ont démontré que 68% des irrégularités ont été corrigées, ce qui traduit la contribution du Hccaf à l'amélioration de la gestion publique et sa résolution à assister les gestionnaires Le président du Haut comité du contrôle administratif et financier (Hccaf), M. Kamel Ayadi, a présenté, hier, lors d'une conférence de presse organisée, à Tunis, le 24e rapport annuel pour l'année 2016/2017, se rapportant aux activités de l'instance, lequel rapport ayant été présenté le 10 avril au président de la République, M. Béji Caïd Essebsi. Ce rapport se présente en deux parties, ce qui constitue une nouveauté, déclare M. Kamel Ayadi. La première est en rapport avec les activités du Hccaf dans le cadre du suivi des missions de contrôle, et la seconde est consacrée à une étude comportant les dix erreurs les plus répandues sur le plan de la gestion publique. En termes de chiffres, le Haut comité a assuré le suivi de 108 rapports de contrôle et relevé 4.039 irrégularités dont 2.730 ont été corrigées. Quant aux recommandations élaborées et présentées aux structures qui ont fait l'objet de contrôle, elles sont au nombre de 2.022. Les opérations de suivi ont démontré que 68% des irrégularités ont été corrigées, ce qui traduit la contribution du Hccaf à l'amélioration de la gestion publique et sa résolution à assister les gestionnaires. L'une des nouveautés du travail du Hccaf est « le suivi de proximité » de certains rapports dans le cadre d'un accord conclu avec l'Ocde en 2017 avec un financement britannique. Ainsi, 10 rapports, parmi les 108, ont fait l'objet de cette nouvelle procédure, dont certains relèvent des secteurs de la santé et de l'énergie. Ce type de suivi est de nature à favoriser la concrétisation des réformes sur plusieurs niveaux. M. Kamel Ayadi a mis en relief l'approche participative adoptée par son instance ayant abouti à l'implication des acteurs de la société civile, des élus de l'ARP et des membres de l'Ocde. Cette approche vise à instaurer une tradition de coopération et d'échange des expériences et des compétences dans le domaine du contrôle et du suivi. Le rapport du Hccaf a relevé plusieurs carences au niveau de l'organisation, les achats, les payements des dettes, la gestion des ressources humaines et des biens publics. Quant aux 10 fautes les plus répandues que commet le gestionnaire public, elles relèvent de la gestion des ressources humaines (les congés de maladie, les heures supplémentaires qui se transforment en heures imaginaires, les cas de mise à disposition) la gestion des transactions publiques (absence de suivi de ces transactions), la gestion du parc automobile. « On va adopter une nouvelle approche préventive visant à faire face, à moyen et long termes, aux insuffisances et irrégularités. Il ne suffit pas de faire un bon show », a déclaré le président du Hccaf. La réforme doit s'effectuer en profondeur et s'attaquer au système de la gestion publique, a-t-il ajouté. Chaque année, nous recevons environ 130 rapports pour des missions de contrôle. Le cumul des irrégularités constatées, dans le cadre du suivi, nous a encouragés à présenter un rapport à la présidence du gouvernement, avec les recommandations nécessaires pouvant aboutir à une réforme en profondeur dans le cadre du renforcement de l'efficacité du système de contrôle administratif et financier. Une conférence internationale sera organisée les 26 et 27 juin 2018, à l'occasion du 25e anniversaire du Hccaf, sur le thème «le rôle du système d'inspection et d'audit dans le développement de la gestion publique », a annoncé M. Kamel Ayadi au terme de la conférence.