La Cinémathèque tunisienne organise un cycle de projections de films autour du thème «Documentaire et musique» du 17 au 21 avril, à la salle Omar-Khlifi à la Cité de la culture. Des opus qui mettent à l'honneur la musique, elle qui a toujours eu une place prédominante au cinéma. A l'écran l'on pourra découvrir le parcours de chanteurs, musiciens ainsi que d'autres célèbres formations musicales, suivre des tournées de groupes et apprendre plus sur l'histoire d'un style et autres tendances musicales. Cette manifestation cinématographique a proposé pour le premier jour le film «Benda bilili !» de Renaud Barret et Florent De La Tullaye (2010, Congo/France, 84') à la salle Omar-Khlifi (Cité de la culture). L'on nous parle de Ricky et Roger et de leur rêve de faire du staff «Benda Bilili» le meilleur orchestre de Kinshasa. Ensemble. Pour cela, il leur faut déjouer les pièges de la rue, rester unis, trouver dans la musique la force d'espérer. Une deuxième projection a eu lieu à 18h00, celle d'«El Gusto» de Safinaz Bousiba (2011, Algérie/Irlande/France, 88') qui raconte l'histoire d'un groupe de musiciens juifs et musulmans, séparés par l'Histoire il y a cinquante ans, et réunis aujourd'hui sur scène pour partager leur passion commune : la musique chaâbi. Le reste du programme annonce la projection, aujourd'hui 18 avril, à 18h00, du fameux «Du Mali au Mississipi» de Martin Scorsese (2003, USA, 77') dans lequel Scorsese remonte aux origines du blues dans le delta du grand fleuve américain, le 19 avril : «Buena Vista Social Club» de Wim Wenders (1999, Allemagne, 105'). Ce dernier accompagne, avec son équipe, RyCooder qui retourne à Cuba, en 1998, pour y enregistrer un disque avec Ibrahim Ferrer et son club légendaire de musiciens, parmi lesquels certains avaient plus de quatre-vingt-dix ans au moment du tournage. Le 20 avril, les cinéphiles et autres mélomanes pourront (re)décourvir «Sugar man» de Malik Bendjelloul (2012, Suède/Royaume-Uni, 86') qui nous parle du paradoxe d'un musicien, Sixto Rodriguez, mal accueilli dans son pays où l'échec de ses disques le contraint à poursuivre son métier d'ouvrier maçon et qui, sans le savoir, devient une idole dans une autre contrée : l'Afrique du Sud. Le dernier jour, le 21 avril, verra la reprogrammation des deux documentaires «El Gusto» et «Benda Bilili».