Après la facile victoire dans l'acte 1, l'ESR a toutes les cartes en main pour conserver son titre. Qu'en pense l'USM qui joue sa dernière chance ? Dans ce genre de match, on a l'habitude de parler de deux choses: la réaction de l'équipe vaincue et aussi de l'équilibre des forces pour une finale de championnat. Pour l'acte 2 de la finale opposant à Monastir aujourd'hui l'USM à l'ESR, on peut, en revanche, se poser une simple question : les jeux sont-ils déjà faits pour l'ESR après sa démonstration de samedi dernier? C'est que l'on a une quasi-certitude : l'ESR est le premier adversaire de... l'ESR. C'est l'équipe qui s'est permis les meilleurs joueurs internationaux et qui a mis les gros moyens pour dominer le basket tunisien. Et elle a même placé la barre très haut avec un championnat déséquilibré qui offre aux Radésiens la possibilité de tout gagner. Ils sont très forts parce qu'en grande partie, ils n'ont pas, jusqu'à maintenant, d'adversaire qui a les mêmes moyens et joueurs qu'eux. On peut même se demander comment une équipe où il y a 8 joueurs de la sélection gagne parfois difficilement et avec un petit écart. L'USM qui a craqué en finale aller, parce qu'elle a moins de joueurs de valeur et parce qu'elle était fatiguée, va-t-elle pouvoir piéger devant son public l'ESR et aller vers un match d'appui ? Les Monastiriens, emmenés par Safouène Ferjani, un bon entraîneur appelé à «inventer quelque chose» pour déverrouiller le système de Adel Tlatli, vont jeter toutes leurs forces dans la bataille. Trabelsi, B. Hdidane, Bhouri et Jaziri, les extérieurs-clefs, ainsi que Lahiani et Everest (un joueur solide et en pleine forme) à l'intérieur, vont être les atouts de l'USM chez elle. La rotation de l'effectif va être si difficile pour Ferjani qui a deux joueurs capables de prêter main-forte. Contrairement à Tlatli qui peut compter sur 12 joueurs de qualité, y compris les deux jeunes Ganouni et Bouallègue. El Mabrouk devrait-il jouer même quelques minutes, lui qui récupère d'une blessure ? Tlatli a suffisamment de joueurs pour bien gérer ce match. Les nerfs... L'ESR est à une victoire du bonheur. Il ne s'agit pas seulement de conserver le titre de champion, mais aussi de rester invincible pour toute la saison, un record à la hauteur de la qualité de l'effectif et de l'expérience de l'équipe. De Abada (qui sort une bonne fin de saison) à Chennoufi (qui reprend sa place en fin de saison) en passant par Abassi, Rezig, Ghayaza, Charles, El Mabrouk, Ibrahima, Mohamed Hdidane (le joueur-cadre et véritable leader de l'équipe) et Kechrid, l'ESR peut varier son basket et alterner les systèmes de jeu qu'elle veut. Ce sera aujourd'hui une occasion pour voir la solidité mentale de ce groupe. Considéré comme favori par tout le monde, «obligé» de gagner et de convaincre, le groupe de Adel Tlatli va devoir maîtriser les nerfs et éviter de crier la victoire. L'USM, certes acculée, va joueur avec toute son énergie. Pour Tlatli qui cherche son 5e titre de champion (3 à la JSK et 1 à l'ESR), il sait bien que c'est un match où l'ESR doit gagner et terminer le championnat en seigneur. Nous sommes partis pour une partie de charme et de nerfs. L'ESR champion ou un match d'appui ?