affirme Majdoline Cherni, lors de sa réunion avec les athlètes d'élite et leurs présidents Footballeurs, nageurs, coureurs, judokas, lutteurs, escrimeurs... Le sportif de haut niveau fait rêver. Richesse, succès, célébrité... continuent à faire du sport un idéal «professionnel». Mais à l'instar du rêve américain auquel de nombreuses personnes espèrent un jour participer, le sport de haut niveau est loin d'être un long fleuve tranquille. Non seulement parce qu'il n'est accessible qu'à une élite, dotée d'un talent et d'une discipline acquis via un dur travail. Il n'y a que cela de vrai tandis que le doute s'installe toujours dans les esprits aux moments les plus difficiles à cause des soucis financiers (à l'inverse de ce que l'on peut penser) et familiaux (à l'instar de Faïçel Jaballah) notamment. Nombreux sont ceux qui ont abandonné ce rêve. Dans les sports individuels, il y a énormément de sportifs de haut niveau qui ont des difficultés à régler leurs fins de mois en dépit des efforts déployés par l'Etat dans cette période de crise économique. Les champions (Oussama Mellouli, Azza Besbes, Ons Jabeur, Sarrra Besbes, Ines Boubakri) se dirigent vers la retraite. Ils ont dérapé en critiquant leurs fédérations et leur ministère. Ils ont été ingrats avec leur pays qui les a aidés à devenir des «champions». A cette occasion, Majdoline Cherni s'est réunie avant-hier avec les athlètes d'élite pour parler de leurs problèmes. «Je me suis réunie avec vous pour voir où on en est dans vos préparations et aussi dans vos préoccupations. Déjà, nous avons 40 athlètes qui ont un contrat-programme 2018 dans 15 disciplines, nous avons aussi ajouté 5 autres sports et, en plus, nous avons 12 sportifs, vivant à l'étranger. Nous sommes toujours à l'écoute de nos athlètes qui sont motivés pour représenter le pays sans intérêts politiques. Je suis contre le politique qui se sert du sport. Certes, il y a quelques retards de versement, mais tout va être réglé dans les délais. Il est inadmissible qu'un athlète exige son pécule sans dossier médical et technique. Je blâme les athlètes qui font des déclarations pour nous mettre sous forte pression, peine perdue». Profitant de sa présence, plusieurs champions, tels que Marwa Amri, Faïcel Jaballah, Bilel Mhamdi, Wissem Elloumi, ont parlé de leurs problèmes et de leur détermination de représenter dignement le drapeau tunisien. Plusieurs présidents de quelques fédérations ont critiqué l'attitude passive du Cnot envers leurs athlètes olympiques. Quant à Skander Hachicha, sa réaction a été violente envers les athlètes en général en déplorant l'attitude de quelques-uns qui font le buzz pour faire pression sur la tutelle. «Certes, l'athlète ne doit pas souffrir de problèmes financiers ou autres, mais il ne doit pas dépasser la ligne rouge pour avoir de l'argent». Enfin, la ministre a mis en exergue les qualités des athlètes retenus pour représenter dignement la Tunisie aux Jeux méditerranéens, aux championnats du monde et aux Jeux olympiques de Tokyo (2020) et de Paris (2024). «Nous préparons l'avenir. Nul n'est éternel, des athlètes comme Mellouli, Besbès et Ghribi vont partir et nous pensons à la relève», a conclu Majdoline Cherni.