Sa musique est simple mais son message est fort et puissant, puisé souvent dans la poésie des plus grands poètes arabes, à l'instar du poète palestinien Mahmoud Darwich ou tunisien Sghaier Ouled Ahmed. Il a chanté pour les travailleurs et pour tous ceux qui ont quitté leur pays à la recherche d'une vie meilleure. Il a chanté, aussi, pour la liberté et la dignité avec des mots à la portée de tous. Le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, a mis l'accent sur sa détermination à créer un festival de musique engagée portant le nom du défunt Hédi Guella, et ceci, à l'occasion de la commémoration du 6e anniversaire du décès de Hédi Guella, tenue, mardi, à la Cité de la Culture. En présence du ministre des affaires culturelles, du secrétaire de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) Noureddine Taboubi, plusieurs personnalités artistiques et politiques ont pris part à cet hommage posthume. Le ministre des Affaires culturelles a rendu un vibrant hommage à la mémoire de l'artiste en mettant en exergue ses multiples vertus, son talent d'artiste, son patriotisme et son militantisme en faveur des nobles causes humaines, ajoutant que le ministère s'emploiera à créer le Festival Hédi-Guella de musique engagée». De son côté, le secrétaire général de l'Ugtt, Noureddine Taboubi, a pour sa part salué l'homme qu'il fut en rendant hommage à son talent d'artiste et d'intellectuel qui s'est distingué de tous les autres courants de l'époque. Figure de la chanson engagée et militant de la seconde génération de l'indépendance, compositeur et interprète, Hédi Guella a chanté dans les facultés, les écoles, les lycées, et animé les soirées des communautés tunisiennes à l'étranger, partageant avec eux la douleur de l'exil et l'éloignement de la terre natale. Sa musique est simple mais son message est fort et puissant, puisé souvent dans la poésie des plus grands poètes arabes, à l'instar du poète palestinien Mahmoud Darwich ou tunisien Sghaïer Ouled Ahmed. Il a chanté pour les travailleurs et pour tous ceux qui ont quitté leur pays à la recherche d'une vie meilleure. Il a chanté, aussi, pour la liberté et la dignité avec des mots à la portée de tous. Au cours de cette soirée-hommage, le public a assisté à la projection d'un documentaire retraçant le parcours de ce chanteur atypique offrant à voir et à écouter les chansons les plus célèbres du chanteur, à l'instar de «Babour Zammar» où il évoque l'exil avec des mots retraçant la douleur, le sacrifice et le mal du pays. La projection de ce film a été suivie par la présentation de témoignages d'amis et proches de l'artiste, à l'instar de Fraj Chouchane, Habib Belhadi, Souad Ben Slimane, et Moncef Sayem. L'hommage à Hédi Guella a été clôturé par une soirée musicale animée par l'Orchestre national de musique sous la baguette du Maestro Mohamed Lassoued. L'Orchestre a entamé la soirée avec «Babour Zammar» du poète Mouldi Zalila. La place fut donnée ensuite aux chanteurs Ahmed Rebai qui a chanté «Ana la ajbar», puis à Oussama Farhat qui a interprété «Lettre d'un prisonnier» suivie de «Ahouda elli sar». Le chanteur Anis Letaïef a ensuite interprété la chanson « Carte d'identité» de Mahmoud Derwich et «Ouhebbou al Bilad» de Sghaier Ouled Ahmed. Et ce fut à l'artiste Imen Mohamed de clôturer la soirée avec «Fil qalbi jarida».