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Chronique d'un échec annoncé...
ESS — Déboires à répétition, perte de repères et maladresses managériales
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 05 - 2018

Décidément, le club sahélien est en perte de vitesse et de repères sur le triple plan : managérial, technique et même organisationnel, de quoi donner matière à réflexion fondamentalement rigoureuse et surtout scrupuleuse...!
A n'en point douter, la saison 2017-2018 restera dans les annales et hantera longtemps l'esprit des férus du club sahélien toutes franges confondues, mais fort malheureusement d'une manière grandement lancinante et contraignante, marquée par un échec sur toute la ligne quasiment sur tous les plans et caractérisant la marche du club au niveau des différentes sections à l'exception de l'équipe de handball qui garde des chances réelles pour glaner le doublé.
Cependant, ce sont les déboires à répétition sur le double plan local et continental des coéquipiers de Ramy Bédoui qui ont essentiellement accaparé l'attention de toute la famille de l'Etoile avec toutes ses composantes. A commencer par la cinglante et humiliante lourde défaite en demi-finale de la Ligue des champions devant Al Ahly qui a entraîné le limogeage de Hubert Velud et l'avènement de Kheireddine Madhoui ; mais surtout le «cataclysme» managérial renvoyant à la démission du tandem à tout faire Houssein Jenayeh-Zied Jaziri et qui a été pour beaucoup, n'en déplaise à certains, derrière les performances et les titres de l'équipe sahélienne durant ces dernières années. En passant par l'abandon prématuré de la course au titre national —quoique prévisible pour des raisons endogènes et exogènes que l'on connaît— et surtout l'échec de qualification à la prochaine campagne de la C1 suite notamment à des erreurs monumentales en matière de gestion d'effectif et d'objectifs. Pour finir et cerise sur le gâteau! Une énième humiliante et toute récente défaite face au CA en finale de coupe de Tunisie qui était une occasion propice pour «gommer» relativement ou faire oublier les déboires précédents.
Une Etoile «dénaturée» !
L'arrivée aux commandes du coach algérien a suscité certes au départ une certaine satisfaction dans le camp étoilé compte tenu de son palmarès intéressant jalonné notamment par un titre de Ligue des champions avec l'ESSétif à 37ans faisant de lui le plus jeune timonier ayant remporté la compétition continentale suprême ; et son parcours relativement réussi avec toutes les équipes qu'il a eues sous sa coupe. Madhoui a eu le mérite de ressouder les rangs d'un groupe en proie au doute et mentalement atteint après l'élimination en Ligue des champions, d'ailleurs ses rapports avec les joueurs avec lesquels il est particulièrement proche de l'avis même de ces derniers sont remarquables. De plus, sur le plan technico-tactique, le technicien algérien a su conférer au départ à sa nouvelle équipe une note d'équilibre, de sobriété et de solidarité. Mais au fil des matchs et surtout des épreuves décisives, cette pondération a pris une allure exagérée tendant vers la prudence, voire un jeu en contres totalement inadapté au «label» technico-tactique d'une Etoile cherchant systématiquement et «historiquement» à imposer son ascendant aux équipes adverses quel que soit leur staut. De fait, le jeu étoilé s'est retrouvé «défiguré» et manquant d'inspiration et de vista qui étaient les marques de fabrique du club sahélien, qui a rencontré du coup les pires difficultés même face à des formations moyennes. En outre, les fins observateurs ont vite mis en exergue les castings ratés du coach algérien lors de certaines rencontres, outre ses erreurs de coaching et les timings impromptus des changements opérés en cours de certains matchs. Mais la plus grosse «bourde» managériale commise par Madhoui aux répercussions catastrophiques sur les objectifs et les orientations sportives et même pécuniaires du club a eu lieu à l'occasion de l'opposition décisive pour l'octroi de la seconde place au classement significatif d'une qualification en C1 face à l'USBG, quand il a eu la maladresse monumentale de faire un turn-over totalement déplacé que même un coach, qui fait ses premiers pas dans le domaine, n'ose commettre une bévue pareille, que dire d'un technicien à la tête d'un club du standing de l'Etoile dont la qualification à la Champions League revêt un aspect rituel, voire stratégique pour le club... !
L'apothéose malencontreuse des maladresses managériales commises par Kheireddine Madhoui a eu lieu au grand dam des fans de l'Etoile dimanche dernier à l'occasion de la finale de coupe, où les coéquipiers de Chermiti ont essuyé une lourde défaite, mais également ont été en deça des attentes, manquant d'inspiration, voire totalement désorientés et où on n'a pu déceler la moindre idée footballistique cohérente et surtout compatible avec un enjeu de taille comme celui du trophée de la coupe de Tunisie ; sans omettre de relever cette absence de réactivité criarde et insolite par rapport aux différentes péripéties de la rencontre. N'allez surtout pas évoquer comme prétexte l'expulsion précoce de Kechrida car tout le monde sait que gérer, c'est avant tout prévoir et qu'un technicien avéré se prépare pour tous les aléas et scénarios, y compris l'infériorité numérique (Lemerre et Benzarti programmaient quasi systématiquement durant les séances d'entraînement, notamment celles précédant les grands rendez-vous des séquences de jeu se rapportant à cette contrainte).
Un encadrement «léger», un déficit «d'expertise» !
L'autre maillon faible, qui a précipité ce constat morose et ce bilan calamiteux, est à n'en point douter l'absence de technicité et d'expertise adéquate au niveau de l'encadrement de l'équipe qui a lourdement pénalisé les choix et les orientations du club en matière de recrutements, de mise en place d'une véritable stratégie, voire d'évaluation du travail technique accompli. En effet, avec toute la bonne volonté qu'il puisse avoir, Mehdi Laajimi, propulsé à la tête de la section football, lui qui était en charge du département de basket-ball dans un passé récent! ne dispose pas de l'expertise requise du monde du ballon rond, d'où son incapacité somme toute compréhensible d'accomplir d'une manière efficiente et pointue cette tâche hautement sensible qu'est l'évaluation du travail effectué notamment sur le plan technique, se focalisant plutôt sur l'assainissement de la situation financière —un exercice qu'il maîtrise cette fois-ci particulièrement de par sa vocation de banquier—.
Justement, pour combler ce déficit d'expertise, le président de section aurait dû être secondé par un véritable expert en matière de connaissances footballistiques, à savoir un ancien joueur ou même entraîneur-manager disposant de la technicité requise et du charisme adéquat, une qualité fortement recommandée dans les grands clubs pour conférer davantage d'efficience et de pragmatisme au travail accompli par rapport à certains volets sensibles, tels que l'évaluation technique, le renforcement de l'effectif, la prospection et la détection des talents ou même la définition des contours d'un véritable projet pour le club. A ce niveau, le club sahélien peut se réjouir de pouvoir compter sur une pléiade d'anciens joueurs cumulant la compétence technique mais aussi l'expérience et le charisme requis des facteurs ayant un impact certain dans la communication avec le staff technique et les joueurs, notamment dans les phases difficiles. Pis encore, cette défaillance de technicité a été comblée ironie du sort par l'implication indigne d'un club de l'envergure de l'Etoile de certains managers et agents de joueurs dans la gestion de ce volet foncièrement technique avec l'approbation et l'aval des dirigeants en place...!
Bref, l'Etoile se retrouve pour la énième fois dans le marasme où une véritable, voire douloureuse refonte du mode de gestion du club et de sa stratégie future est fortement recommandée, d'autant plus que l'Histoire a toujours prouvé que la gestion des crises au sein du club sahélien a tendance à s'installer dans la durée. Une chose est claire, l'ESS, actuellement, se profile dans le statut d'un colosse aux pieds d'argile qui nécessite une véritable union sacrée autour de ce temple du sport et un consciencieux mea-culpa de la part de tous les intervenants.


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