Ennahdha, l'Utica, Al Moubadara, Al Massar et l'Utap récusent l'inclusion dans le Document de Carthage II d'une clause indiquant le départ de Youssef Chahed. Ils ont assoupli leurs positions en remettant la décision finale à la réunion des présidents des partis et des responsables des organisations professionnelles, programmée pour vendredi prochain. L'Ugtt et Nida Tounès ont décidé de se coaliser pour exiger le départ de Youssef Chahed même si plusieurs députés nidaïstes connus pour leur opposition aux thèses de Hafedh Caïd Essebsi, le directeur exécutif du parti, sont pour le maintien de Youssef Chahed au palais de La Kasbah en vue de préserver la stabilité du pays D'après les indiscrétions qui ont filtré au compte-gouttes du palais de Carthage et des sièges des partis signataires du Document de Carthage, Ennahdha, l'Utica, Al Moubadara, Al Massar et l'Utap récusent l'inclusion dans le Document de Carthage II d'une clause indiquant le départ de Youssef Chahed. Ils ont assoupli leurs positions en remettant la décision finale à la réunion des présidents des partis et des responsables des organisations professionnelles, programmée pour vendredi prochain». Hier, la réunion des experts était présentée comme la dernière avant la grande décision que tout le monde attend depuis que l'Ugtt et Nida Tounès ont décidé «de coaliser pour exiger le départ de Youssef Chahed même si plusieurs députés nidaïstes connus pour leur opposition aux thèses de Hafedh Caïd Essebsi, le directeur exécutif du parti, sont pour le maintien de Youssef Chahed au palais de La Kasbah en vue de préserver la stabilité du pays et d'envoyer un message positif aux émissaires du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui observent la situation en Tunisie et risquent de ne pas trouver un partenaire avec qui traiter et convenir du décaissement de la prochaine tranche du crédit accordé à notre pays». Et les experts qui devaient rendre, hier, leur copie définitive ont finalement convenu de se revoir ce jeudi. Objectif : réviser le contenu du futur Document de Carthage II à la lumière des dernières positions des signataires, plus particulièrement la position de Nida Tounès. Selon certaines sources, Nida est passé à la discussion sur la personnalité qui sera appelée à remplacer Youssef Chahed et à former le prochain gouvernement dont la mission principale consistera à mettre en application la feuille de route issue des réunions du comité des experts, laquelle feuille de route comporte des mesures dont l'exécution commande au moins cinq années». Plusieurs analystes se posent la question suivante : Quelle sera la position d'Ennahdha, le parti partenaire n°1 de Nida Tounès au pouvoir, le parti qui ne fait, depuis que le départ de Youssef Chahed a été annoncé, que souffler le chaud et le froid et distiller quotidiennement des déclarations selon lesquelles «les nahdhaouis soutiennent toujours les solutions consensuelles qui ont pour objectif la préservation des intérêts supérieurs du pays et que l'identité du chef du gouvernement ou la composition de son équipe ministérielle ne doivent pas occulter l'essentiel, à savoir la poursuite de l'approche du consensus Nida-Ennahdha mise en œuvre depuis les législatives et la présidentielle de fin 2014», indique-t-on dans les milieux proches de Montplaisir. Le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, est encore plus tranchant en répétant à plusieurs reprises que son parti «avalisera dans tous les cas de figure les décisions que prendra Si El Béji».