Selon les statistiques du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (Marhp), les exportations des produits alimentaires ont enregistré, durant les trois premiers trimestres de 2017, une évolution de 13.7 % par rapport à la même période de 2016 pour une valeur de 2.233 milliards de dinars Abstraction faite des recettes provenant des activités touristiques ou des exportations des produits des industries extractives, le déficit de la balance commerciale reste important. Ce déficit serait dû à l'augmentation de la valeur de nombreux produits. Il y a, aujourd'hui, un risque plus élevé, notamment, avec la remontée des cours du pétrole. On table, même, à 100 dollars le prix du baril dans les prochains jours. Pour les produits alimentaires, ce déficit est supérieur à 1.100 dinars pour les neuf premiers mois de 2017. Heureusement que, sur ce plan, des signes prometteurs montrent que l'on se dirige vers une amélioration des exportations de produits agricoles en quantité et en valeur. Signes positifs Déjà, les données concrètes sont là pour consolider cette nouvelle orientation. Trois produits essentiels constitueraient le fer de lance de cette stratégie. Il faut signaler les dattes, les olives et l'huile d'olive. On pourrait y ajouter (dans une moindre mesure) les produits de la pêche. Il reste, toutefois, à dynamiser le créneau des agrumes qui n'en est pas moins rentable pour peu qu'on le réorganise à l'instar des secteurs des dattes et des olives. Selon les statistiques du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (MARHP) les exportations des produits alimentaires ont enregistré, durant les trois premiers trimestres de 2017, une évolution de 13.7 % par rapport à la même période de 2016 pour une valeur de 2.233 milliards de dinars. De leur côté, les importations de produits alimentaires ont atteint 3.341 milliards de dinars, à la fin du mois de septembre 2017. Dans ce contexte on note l'importation de certains produits dont la nécessité n'est pas avérée comme les pommes ou les bananes. Pour ce dernier article, les importations ont augmenté de 36 %. Les dattes, pour leur part, ont enregistré des taux très importants tant au niveau des quantités exportées qu'à celui du renchérissement des prix à la vente (ces prix se sont appréciés de plus de 26 %) et à l'augmentation du nombre de destinations ciblées. En effet, on compte, (selon les dernières données) près de 80 pays destinataires. D'ailleurs, la part des marchés asiatiques et ceux de l'Europe de l'Est connaît une évolution remarquable. Pour le premier marché, cette évolution est de 7 % tandis que pour le second, elle est de 19 %. Huile d'olive : 1,356 milliard de dinars On estime que depuis le démarrage de la saison d'exportation actuelle (du 1er octobre 2017 jusqu'au 24 mai 2018), les recettes d'exportation des dattes ont enregistré une hausse de 30 % en terme de valeur et une hausse de 14 % en terme de quantité par rapport à la même période de la saison précédente. Cette embellie concerne aussi bien les marchés traditionnels que d'autres nouveaux clients. C'est ainsi, par exemple, que, pour le Maroc, la hausse a été de +25 % et l'Espagne de +56 % au niveau des quantités exportées. De nouveaux marchés ont été conquis à l'instar d'Oman et de la Slovénie. En outre, on a noté une augmentation de 92 % des exportations des dattes vers les Etats-Unis, de 168 % pour l'Inde et de 82 % pour le Mali. Ces performances enregistrées au niveau de la commercialisation des dattes ont été consolidées par les exportations record d'huile d'olive. En effet, la valeur des exportations de cette matière a augmenté de 180 %, durant la période allant du 1er novembre 2017 jusqu'au 30 avril 2018. Les quantités exportées ont atteint une valeur de 1,356 milliard de dinars, contre 484 millions de dinars en 2017. Si on analyse les produits de la pêche on remarque que le secteur n'a pas démérité. Selon les données du MARHP, les exportations ont été estimées à 7.3 mille tonnes d'une valeur de 135.8 MDT au cours des quatre premiers mois de l'année 2018, contre 5.9 mille tonnes d'une valeur de 96.6 MDT au cours de la même période de l'année précédente. Soit une hausse de 23 % en terme de quantité et 41% en terme de valeur. En définitive, notre économie a de quoi se prévaloir. Le secteur agricole renferme des potentialités immenses qu'il suffit de bien exploiter pour en tirer le meilleur profit. C'est en investissant davantage dans ses ressources inépuisables qu'on peut prétendre assurer, non seulement, notre autosuffisance, mais en même temps, dégager un surplus en vue de l'exportation. C'est grâce à ce moyen qu'on pourra mobiliser plus de recettes en devises sans avoir à recourir continuellement aux prêts et à l'endettement.